Week-ends

Un week-end à Roubaix, plein de surprises !

week-end à Roubaix

Cette ville a une réputation difficile qu’il serait bon d’oublier. Roubaix fut une ville industrielle, une ville de textile, la première ville lainière au monde ! Son patrimoine actuel est directement issu de son passé, mais se conjugue aussi au futur. Loin des clichés misérabilistes qu’on voudrait encore lui accoler, Roubaix est reconnue « Ville d’Art et d’Histoire » depuis 2001. C’est une ville vivante, en renouveau et en mouvement, mais qui n’oublie pas son passé, bien au contraire !

Roubaix possède un remarquable patrimoine architectural directement issu de l’essor économique qu’elle a connu au 19e siècle, grâce à l’industrie textile, dont elle fut une des capitales mondiales au début du 20e siècle. C’est aussi à Roubaix que furent fondées les principales maisons de vente par correspondance françaises (La Redoute, les 3 Suisses) qui ont laissé de vastes bâtiments industriels (pour les employés) et de superbes hôtels particuliers (pour les employeurs).
Mais la ville se distingue également par ses fresques street art multicolores, ses nombreux édifices Art Déco, ses musées étonnants et son parc enchanteur aux 60 arbres remarquables.

L’office du Tourisme : la Bobine

Avant tout, faites un petit détour par la Bobine, le surnom de l’Office du Tourisme de Roubaix. Leur boutique de créations originales made in Roubaix vaut le détour (les affiches sont superbes !) et vous serez toujours accueilli(e) avec le sourire. :)

Procurez-vous le plan “I love Roubaix” pour découvrir (ou approfondir) la ville. Vous y trouverez des dizaines de conseils pour explorer la ville, des informations sur le patrimoine, des idées de pauses dans des boutiques et des cafés… Le plan est également disponible en téléchargement.

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse : La Bobine Roubaix Tourisme, 7 rue du Chemin de Fer 59100 Roubaix


Horaires : Du mardi au samedi de 9h30 à 18h00


Tarifs : gratuit


Renseignements : 03 20 65 31 90 et contact@roubaixtourisme.com

La Manufacture de Roubaix

Le Musée de la Mémoire et de la Création Textile de Roubaix, appelé plus communément “La Manufacture”, voire “La Manuf”, est dédié à la mémoire et à la création textile. C’est un lieu qui “célèbre l’ingéniosité, le savoir-faire, l’esprit d’entreprise de (tous ceux) qui ont pris part à l’aventure textile“.

Roubaix, la “ville aux 1000 cheminées”, a connu un “boom” économique au 19ᵉ siècle. Les filatures et les entreprises textiles employaient alors des milliers de personnes et l’on venait parfois de très loin pour y trouver un emploi. Les mines de charbon ne furent pas les seules à attirer des Polonais, des Italiens, des Marocains, des Espagnols, des Tunisiens, des Portugais, des Algériens et des Belges.

Roubaix était une ville riche où des familles d’industrielles opulentes faisaient construire de véritables “usines châteaux”. Le travail de la laine était même gravé sur la façade de l’hôtel de ville (voir plus bas).

Malheureusement, les progrès technologiques puis les crises économiques ont eu raison des grandes industries du nord de la France. Durant des années, les usines ont été laissées à l’abandon, devenant des friches ou des squats, pour finir parfois par être rasées.
Mais depuis quelque temps, les habitants comme les municipalités ont décidé de célébrer fièrement ce passé industriel, de mettre en lumière cette mémoire et ce patrimoine.

Photo issue du site de la Manufacture de Roubaix

Installée sur le site de l’ancien tissage Craye, la Manufacture est un musée-atelier dédié à la mémoire de l’industrie textile de Roubaix et des environs.

Lors d’une passionnante visite guidée, on vous expliquera le fonctionnement de nombreux et différents métiers à tisser, du Moyen Âge à nos jours. Vous découvrirez les grandes évolutions techniques et, grâce à des démonstrations, comprendrez comment une motte de laine vierge devient un fil, qui lui-même devient un tissu.

Photo issue du site de la Manufacture de Roubaix

Mais la Manufacture ne présente pas uniquement les techniques du textile, elle s’attache à raconter et mettre en valeur celles et ceux qui l’ont fait : les grandes familles industrielles et les immenses édifices qu’elles ont fait construire (voir plus bas, les visites guidées), et les ouvriers – souvent immigrés – aux conditions de travail souvent pénibles.

Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse : 29 avenue Julien Lagache 59100 Roubaix

Horaires : ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h, et le matin sur demande pour les groupes.
Visites guidées à 14h, 15h et 16h.

Tarifs : 6€ tarif plein. Réduit 4€.
Billet couplé à 10€ pour visiter également La Piscine.
Gratuit pour les moins de 8 ans, les détenteurs de la C’ART ou du City Pass, et le 1er dimanche du mois.

Contact : 03 20 20 98 92 et contact@lamanufacture-roubaix.fr

La Piscine de Roubaix

L’incontournable de Roubaix ! Ce magnifique “Musée d’art et d’industrie André Diligent”, est implanté sur le site de l’ancienne piscine Art Déco qui à a été bâtie entre 1927 et 1932. C’est un bijou : le lieu en lui-même et les œuvres qu’il abrite.

On passe facilement deux bonnes heures dans ce superbe musée qui propose des visites décalées : les “surprenantes” du vendredi, les “papoter sans faim” (qui se terminent au resto du musée) du mardi, les “art et Pilates”, les visites “sensorielles”… N’hésitez pas à y emmener vos enfants, le musée de la Piscine a rejoint le réseau “Môm’Art” grâce à sa démarche d’accueil auprès des familles. Ils découvriront les malles à jeux, les visites tablettes (avec une énigme interactive) et les animations jeunes publics (chaque deuxième dimanche du mois).

Lors de sa construction au début du 20e siècle, cette piscine offrait à l’époque un service sportif et hygiénique de grande qualité à la population ouvrière. C’était la “pépite” de Roubaix, mais elle dut fermer en 1985 à cause de problèmes structuraux. Lors de sa réhabilitation et de sa transformation en musée par Jean-Paul Philippon (l’architecte du musée d’Orsay), il a été décidé de garder et de mettre en valeur ce passé exceptionnel. Le bassin (bien que réduit) existe toujours, tout comme le jardin d’agrément et la buvette, les cabines de douches ont été transformées en vitrines et cabinets de consultation, et on entend de temps à autre l’enregistrement sonore d’une journée à la piscine, avec cris d’enfants et plongeon dans l’eau…

On accède au musée depuis l’avenue Jean Lebas par un long mur de briques, façade de l’ancienne usine de textile Hannart.

Une galerie de sculptures (le plus souvent d’artistes régionaux) prend place des deux côtés de l’ancien bassin.

Les cabines de douche accueillent souvent des expositions temporaires dédiées au textile sous toutes ces formes. On peut ainsi y admirer des robes d’un autre temps. La piscine de Roubaix héberge également une précieuse tissuthèque, mémoire des techniques et du savoir textile de l’Égypte copte à nos jours. 

Sur réservation ou lors des visites sensorielles, les livres de la tissuthèque vous invitent à les toucher : du velours, de la corde, du gros drap, du coton…

La collection de peintures et de sculptures suit un parcours chronologique et thématique dans les anciennes ailes de baignoires. Parmi les plus modernes, on retrouve de nombreux portraits des membres des grandes familles industrielles de Roubaix.

Au bord du bassin, vous ne pouvez pas rater l’imposante et superbe arche de la Manufacture de Sèvres.

La Piscine a, comme souvent les musées d’aujourd’hui, la volonté d’éclairer, de vulgariser, d’expliquer les tableaux, et plus seulement de montrer. À plusieurs reprises, le musée expose l’œuvre et, à côté, les travaux préparatoires de l’artiste.

Voici une œuvre qui m’a déroutée lorsque je l’ai découverte : une colonne sculptée de visages. Ce sont en réalité les “masques” de peintres, sculpteurs, architectes et graveurs français du 19e et du début du 20e siècle. Armand Bloch a présenté au Salon des Artistes de 1911, le modèle en plâtre de ce curieux monument commandé par l’État. Haute de près de quatre mètres, cette colonne représente, entre autres, les visages de Rodin, Puvis de Chavannes, Renoir, Garnier, Daumier, Fantin Latour, Corot, Monet, Carpeaux, Viollet-le-Duc…

C’est à la Piscine que l’on retrouve deux tableaux souvent représentés sur des affiches et des ouvrages mettant en valeur les traditions du Nord-Pas-de-Calais : “Jeu de bourles en Flandre française” et “Combat de coqs” de Rémy Cogghe, un peintre roubaisien.

En plus des peintures et des sculptures, le musée de la Piscine présente également des pièces très originales, comme le “retable allégorique La Délivrance” en plomb, bois, plâtre et bronze de Pierre Roche, créé entre 1905 et 1911.

“La Petite Châtelaine” de Camille Claudel. C’est la Mona Lisa de La Piscine. Elle passerait pourtant inaperçue parmi les autres bustes exposés. C’est celui du milieu, la petite fille aux cheveux longs. Le musée accueille d’ailleurs plusieurs œuvres de la sculptrice.

Les dernières œuvres présentes dans les ailes sont plus colorées, plus décalées aussi. Elles annoncent les peintures et sculptures résolument modernes à venir à la sortie des baignoires…

Depuis 2018, le Musée de la Piscine bénéficie d’une extension de plus de 2000 m2 dédiée à l’Histoire de Roubaix, à la sculpture, au “Groupe de Roubaix” (des artistes locaux qui ont œuvré de 1946 à 1975), aux expositions temporaires et aux jeunes publics.

Enfin, on découvre l’atelier de Henri Bouchard, Grand Prix de Rome, professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, puis professeur et chef d’atelier à l’École des beaux-arts de Paris… mais artiste controversé, car il a exprimé sa vive sympathie pour l’occupant nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Son atelier, préservé dans le 16e arrondissement de Paris depuis sa mort, ainsi que 1300 de ses œuvres, ont été transférés au musée de La Piscine et remonté à l’identique en 2018.

La librairie-boutique du musée de la Piscine se situe dans l’ancienne salle de filtration des eaux.
Le restaurant-salon de thé du musée, lui non plus, n’a pas bougé. Il est situé dans la cafeteria-buvette de l’ancienne piscine. Offrez-vous un petit bonheur après votre visite : installez-vous sur sa grande terrasse donnant sur le jardin intérieur et commandez l’une des fameuses gaufres à la vanille de Meert (que le Général de Gaulle adorait).
Le restaurant est ouvert du mardi au dimanche, de 12h à 17h30.

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse : 23, rue de l’Espérance 59100 ROUBAIX

Horaires : Du mardi au jeudi de 11h à 18h, le vendredi de 11h à 20h, le samedi et le dimanche de 13h à 18h.
Fermeture le lundi, le 1er janvier, le 1er mai, le jeudi de l’Ascension, le 14 juillet, le 15 août, le 1er novembre et le 25 décembre.

Tarifs : Hors exposition : Plein : 9€ / Réduit : 6€
Si exposition : Plein : 11€ / Réduit : 9€

L’église Saint-Joseph de Roubaix, chef-d’œuvre des arts décoratifs

Choc oculaire en vue ! L’église Saint-Joseph est tout simplement sublime. Les murs peints, les vitraux, les autels, les voutes… Vous allez en prendre plein les mirettes ! Conçue entre 1876 et 1878, elle a été peinte à partir de 1891 et entièrement rénovée entre 2014 et 2021. L’église Saint-Joseph de Roubaix est un chef-d’œuvre, sans doute le plus beau témoignage connu d’artistes flamands en France.

L’église a été conçue entre 1876 et 1878 par l’architecte, décorateur et Baron belge Jean-Baptiste Bethune (également auteur du couvent des Clarisses de Roubaix et de l’Abbaye de Maredsous en Belgique).

L’église Saint Joseph de Roubaix est considérée comme le plus important et le plus beau témoignage connu de l’œuvre des Flamands en France. Elle est classée monument historique depuis 1993.
L’occasion de rappeler que Roubaix est labellisée Ville d’art et d’histoire ;)

Les 2600 m2 de peintures murales, figuratives ou à motif, ont été commencés vers 1891, elles aussi par campagnes successives. Elles ont été réalisées en totalité et avec beaucoup d’élégance sur une durée de 30 ans par le peintre hollandais Guillaume Beumens.

L’Office du Tourisme de Roubaix ainsi que les Compagnons de l’Église Saint Joseph de Roubaix organisent des visites guidées le samedi matin. N’hésitez pas à vous renseigner !

En savoir plus sur la magnifique église Saint Joseph de Roubaix.

Les visites guidées

L’Office du Tourisme de Roubaix organise de nombreuses visites guidées sur des thèmes variés.

“Prochain arrêt Roubaix”

Une visite originale en tramway et à pied au départ de la Gare Lille Flandres. Le long du grand boulevard qui relie Lille, Roubaix et Tourcoing, vous découvrirez l’histoire de cet axe percé par Alfred Mongy en 1909. Le guide vous présentera ensuite le centre historique de la ville de Roubaix, ses usines réhabilitées et ses châteaux de l’industrie lors d’une visite pédestre.
Chaque samedi de 10h45 à 12h30.

“On fil à Roubaix”

Pour visiter les lieux les plus intéressants de la ville, vous pouvez également suivre le fil de brique“, une ligne bleu ciel peinte sur les trottoirs : “avec le “fil de brique”, l’Office du tourisme de Roubaix vous invite à explorer la ville, ses bâtiments, ses boutiques, son atmosphère…” Ce parcours de 2,4km tracé à même le sol vous emmène depuis la gare jusqu’à McArthurGlenn, en passant par le Musée d’Art et d’Industrie (la Piscine), la Gare, l’ENSAIT, l’hôtel de ville, l’église Saint-Martin, l’Usine Motte Bossut, le vélodrome – Le Stab, le Parc Barbieux, le Rang des Drapiers, la Manufacture et la Condition Publique.
Des visites guidées sont également organisées le long du fil, tous les samedis de 11h30 à 12h30.

Découvrir le patrimoine en trottinette

L’Office du Tourisme vous prête gratuitement une trottinette (adulte et enfant, avec caution) pour parcourir le Fil de Brique.
Du mardi au samedi de 9h30 à 18h et certains dimanches.

L’Hôtel de Ville

L’office du Tourisme de Roubaix propose également des visites guidées en semaine, entre 12h30 et 13h30.
Parmi celles-ci, la visite du magnifique hôtel de ville, construit de 1907 à 1911 par Victor Laloux, architecte de la gare d’Orsay ou de l’ambassade des États-Unis à Paris.

L’hôtel de ville de Roubaix est un véritable livre ouvert qui raconte l’histoire de la cité ! À travers ses sculptures, ses bas-reliefs, ses peintures, ses boiseries et ses dorures, il retrace un passé industriel glorieux, le labeur et la fierté, une ode à ses fondateurs et à ses ouvriers.

Le précédent hôtel de ville datait seulement de 1845, mais au début du 19ᵉ siècle, alors que Roubaix était devenue une cité industrielle puissante, capitale mondiale de la laine, le conseil municipal avait décidé de le remplacer par un nouveau bâtiment, monumental et majestueux, à la mesure de sa “grandeur”.

L’impressionnant escalier monumental à double révolution est apparu dans plusieurs téléfilms ces derniers temps.
En haut de l’escalier est accrochée une grande plaque commémorative dédiée à Jean-Baptiste Lebas (ancien maire de Roubaix, député, ministre du Travail, résistant décédé en déportation en 1944) et aux personnels de mairie morts durant les deux guerres mondiales.

Au premier étage se succèdent plusieurs salles richement décorées et illuminées de superbes lustres : le salon d’honneur, la salle des mariages, la salle des conférences, la salle du conseil et la salle des commissions. Tout y est dorure et apparat. On ne sait plus où donner de la tête !

Vous pouvez bien entendu entrer dans l’Hôtel de Ville de Roubaix à ses heures d’ouverture, mais je vous recommande une visite guidée : vous apprendrez beaucoup sur l’histoire de la ville, de ses maires, de ses notables et de ses habitants.

En savoir plus sur l’hôtel de ville de Roubaix

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse :
17 Grand Place 59100 Roubaix

Horaires :
Ouvert du mardi au vendredi de 8h30 à 12h15 et de 13h30 à 17h15. Le samedi de 8h30 à 12h.

Tarif :
visite guidée 5€

L’église Saint Martin

Juste en face de l’hôtel de ville se dresse l’église Saint Martin, qui attire l’attention tant par son horizontalité que par la blancheur de ses pierres (l’église a été restaurée en 2002).

La toute première église existait en 1169. Mais il ne reste rien du bâtiment roman originel. L’église actuelle a été construite sur un édifice gothique du 15e siècle, profondément remanié au milieu du 19e siècle par l’architecte Charles Leroy (qui créa entre autres les églises Saint-Martin de Croix, Saint Vaast de Wambrechies, Saint Christophe de Tourcoing et la cathédrale Notre-Dame de la Treille de Lille).
De l’édifice du 15e siècle, il ne reste en réalité que la tour de façade et quelques colonnes de la nef.

Les travaux de reconstruction s’étendirent sur onze années, de 1848 à 1859. Charles Leroy fit ajouter deux nefs ainsi qu’une façade monumentale de style néogothique donnant sur la place, et recréa le chœur.

Au fond, à gauche de l’entrée, se trouve le cénotaphe en pierre bleue de François, fils de Jacques de Luxembourg, mort en 1472.

L’église possède un riche mobilier antérieur à 1849, de nombreuses peintures (pour la plupart Flamandes) du 17e siècle, des statues des 17e et 18e siècles, ainsi que de très beaux vitraux des 19e et 20e siècles.

Parmi les tableaux anciens, on trouve également deux peintures modernes, dont une descente de croix de 1947 exécutée par un artiste roubaisien André Missant.

L’église possède deux gisants : celui d’Isabeau de Roubaix (morte en 1502) et celui d’une inconnue surnommée “la dame à la levrette”.

Le retable de Saint-Jean-Baptiste, daté de 1540, est le bijou de l’église Saint-Martin. Réalisé dans un atelier d’Anvers durant la Renaissance, il est toutefois caractéristique de l’art gothique. Et sa rareté réside aussi dans le fait qu’il présente la vie de l’évangéliste alors que la grande majorité des retables anversois sont consacrés à Jésus ou à la Vierge.
En bois polychrome, peint et doré, il présente six scènes peuplées de nombreux personnages aux attitudes variées et de petits détails parfois cocasses. Le ou les artisans qui ont créé le retable étai.ent très talentueux. On peut passer un bon moment à l’admirer !

L’ENSAIT de Roubaix

Autre (rare) visite possible à l’heure du déjeuner, celle de “l’École Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles”, une école d’ingénieurs textiles logée dans un très beau bâtiment du 19ᵉ siècle.
Roubaix est restée une ville textile et cette école forme depuis 1881 les futurs spécialistes des textiles de demain (60% des ingénieurs textiles français). Comme le dit le site de l’ENSAIT :

Le textile est partout ! Les textiles sont dans tous les fleurons de l’industrie française et dans tous les secteurs porteurs d’avenir (transports, bâtiments, environnement, géotextile…). Ils protègent (EPI pour la défense et l’armement), ils permettent de pratiquer de nombreux loisirs (sports), soignent (textiles médicaux) et habillent (mode, luxe).

Charles Dutert, né à Douai en 1845, diplômé des Beaux-Arts et Grand Prix de Rome d’Architecture, est l’architecte de l’ENSAIT. Il a été nommé Architecte du Gouvernement en 1882 après d’importants travaux réalisés : rénovation de l’Hôtel de Ville de Paris, Palais des Machines pour l’exposition universelle de 1889 ou encore le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. 
Il a construit l’ENAI (ancien nom de l’ENSAIT) de 1886 à 1889.

Le grand amphithéâtre et son décor… coloré !

amphitéatre de l'ENSAIT de Roubaix

La bibliothèque de l’ENSAIT est à la fois paisible et très élégante. J’aurais adoré profiter d’une telle bibliothèque lors de mes études, j’y serais restée des heures durant !

Elle a d’abord été une bibliothèque municipale construite en 1881 au sein même de l’école pour qu’elle puisse être directement accessible au public.
Après la Seconde Guerre mondiale, la bibliothèque de Roubaix a été logée rue du château et celle de l’ENSAIT a cessé de fonctionner en 1975, après un incendie. Elle a depuis retrouvé son rôle, elle est dédiée à l’accompagnement des élèves de l’école.

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse : 2 allée Louise et Victor Champier (face au musée de la Piscine)

Horaires : du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30

Tarifs : visites guidées 5€

Les visites guidées à thème

Vous en voulez encore ? En voilà !
L’Office de Tourisme de Roubaix propose également des visites à thèmes en rapport avec le passé et le présent particulièrement riche de la ville.

Visite du vélodrome

Oui, LE vélodrome où se termine la célèbre course cycliste du Paris-Roubaix !
Le “parc des sports” qui abritait une colonie de vacances et une école de plein air destinée aux enfants malades a été transformé en Vélodrome André Pétrieux en 1935. Il a accueilli, pour la première fois, l’arrivée du Paris-Roubaix en 1942.
La visite guidée du vélodrome se déroule entre anecdotes historiques, sportives et accès à des espaces confidentiels réservés aux champions.

Photo de Nicolas von Kospoth issue de l’article wikipedia sur le vélodrome de Roubaix

Roubaix fait son cinéma

Roubaix, une ville de cinéma ? Hé oui ! Roubaix accueille de nombreux tournages de films et de documentaires. Arnaud Desplechin y a filmé “Roubaix, une lumière”, “Un conte de Noël”, “Trois souvenirs de ma jeunesse” et “Les fantômes d’Ismaël”. Mais Roubaix a également accueilli les tournages de “La vie d’Adèle” d’Abdellatif Kechiche (dans le musée de la Piscine), “Les Petits Meurtres d’Agatha Christie” de France 2 (à plusieurs reprises), “La vie est un long fleuve tranquille” d’Étienne Chatiliez (quand les enfants s’amusent dans le canal de Roubaix…).

De la Gare de Roubaix à l’ancienne Banque de France, en passant par le musée La Piscine, découvrez un décor de cinéma grandeur nature ! Cette balade cinématographique vous emmènera aussi dans deux anciens cinémas emblématiques de la ville.

L’ancienne Banque de France

Inaugurée en 1905, la succursale de la Banque de France, située sur la place de La Liberté, était le symbole de la prospérité à une époque où l’industrie textile était à son apogée.
Fermé depuis 2016, le bâtiment aujourd’hui vidé de son mobilier devrait bientôt accueillir… un projet culturel non encore défini. Le tournage d’un épisode des “Petits meurtres d’Agatha Christie” s’y est déroulé.
Ce lieu inaccessible et mystérieux est encore visitable durant quelques mois.

Vous visitez l’immense hall d’accueil de style Art Déco (modifié dans les années 1980), mais également les salles dans lesquelles la monnaie et les billets étaient triés, les bureaux, les sous-sols, l’impressionnante salle des coffres, ainsi que les anciens logements de fonction du Directeur de la banque “richement” décorés de parquets en chevron, de lustres et de cheminées en marbre…

ancienne banque de france roubaix

Visite des anciennes usines

Les industriels du textile, propriétaire d’usines qui portaient leur nom, étaient très nombreux à Roubaix. Ils faisaient construire d’immense édifice pour héberger les grandes machines textiles et les ouvriers, au point qu’on parlait de “châteaux” plutôt que d’usines. Le patrimoine industriel a été préservé dans les années 1980, puis réutilisé pour créer des équipements publics culturels ou éducatifs ou des logements résidentiels. Parmi ceux-là :

  • l’usine Motte Bossut, devenue les Archives Nationales du monde du travail
  • l’usine Roussel, abritant notamment les studios des Ballets du nord
  • l’usine Lepoutre, transformée en pépinière d’entreprises
  • l’usine Delattre, transformée en école nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ)
  • l’usine Toulemonde, accueillant l’UFR LEA et des logements
  • l’usine Cavrois-Mahieu, transformée en centre d’entreprises
  • la Condition Publique, devenue fabrique culturelle
  • l’ensemble d’usines Vanhoutryve, pour partie sur Tourcoing, devenu la Plaine Image
  • l’usine Corda (la “minoterie”), transformée en immeuble d’appartements
L’usine Motte Bossut devenue les Archives nationale du monde du Travail
L’ancienne usine Lepoutre

Les visites gourmandes

L’Office du tourisme de Roubaix propose également d’allier le patrimoine et la gourmandise lors de balades gourmandes où l’on découvre à la fois l’histoire d’un quartier et ses artisans de bouche. Fromages, bières, magasins zéro déchet, boulangeries-pâtisseries…, il y en a pour tous les goûts (sans jeu de mots ;)).
Vous pouvez par exemple visiter les caves de la fromagerie Losfeld (situées sous une ancienne usine textile, bien sûr) ou l’une des nombreuses micro-brasseries de la ville.

Street Art à Roubaix

Le Street Art s’épanouit à Roubaix ! Depuis 2015 (année de lancement du premier festival Expériences Urbaines), Roubaix s’est transformée en une galerie d’art à ciel ouvert : ses murs se couvrent de graffitis et de fresques signés des plus grands noms de l’art urbain : Jef Aérosol, C215, Vhils, EZK, Mr Voul, Ted Nomad, JonOne, Tarik Benaoum, Ludo, Rémi Rough…
Deux parcours permettent désormais de découvrir une centaine d’œuvres, dont de nombreuses fresques monumentales qui n’ont pas été recouvertes ni taguées.

Pendant 10 jours, le festival XU attire chaque année près de 9000 visiteurs avec des fresques, bien sûr, mais aussi de la musique, de la danse et du street wear.

Fresque réalisée par le collectif “Des Friches et des Lettres” en 2018 dans le cadre de #XU

L’Office du Tourisme organise là aussi des visites guidées (le deuxième samedi du mois de 14h30 à 16h30), mais vous pouvez partir seul(e) à la chasse aux graffs grâce au plan Street Art interactif ou à télécharger.

Vous découvrirez un portrait géant de Camille Claudel, commandé à Jimmy C par la ville (des œuvres de la sculptrice sont exposées au musée la Piscine), ou Terrarium réalisée par trois membres du collectif “Propaganza” en hommage à la faune et à la flore du canal de Roubaix, tout proche.

Autour de la Condition Publique, un parcours Street Art varié est à découvrir, entre grandes fresques, murs recouverts, petits graffs, pochoirs et papiers collés.

“Feu de vie” à deux pas de La Condition Publique. Plus de 2km de planches peintes par Sylvain Ristori
Fresque réalisée en 2017 par Tarek Benaoum dans le cadre de l’exposition “Street Générations 40 ans d’art urbain”.
Le visage a été réalisé par Vhils. Sur la droite, fresque réalisée en 2019 par Psyckoze en collaboration avec Nasty.
DJENNA (Paradis), une fresque de Ted Nomad
Jolis portraits par C215
Fresque réalisée en 2017 par Wagner Braccini dans le cadre de l’exposition “Street Générations 40 ans d’art urbain”.

En mai 2017, une trentaine d’artistes (peintres, sérigraphes, céramistes…) se sont installés, dans les bâtiments des anciens Établissements Jouret, jadis spécialisés dans le tissu d’ameublement.
En avril 2019, les Ateliers RemyCo, lieu associatif dédié aux street artistes et graffeurs, ont pris place dans les locaux d’une ancienne usine de confection. Ils ont déménagé début 2021 dans les anciens peignages Prouvost.

Roubaix Graff Session

Grâce à la visite guidée “Roubaix Graff session”, vous allez découvrir toute la richesse de l’art urbain roubaisien. De plus en plus d’artistes du coin et d’ailleurs se retrouvent dans la ville pour bomber leur talent sur les façades. Il existe tellement de “spots” qu’on ne sait plus où donner de la tête !

Le terrain de basket accueille des œuvres de Mikostic, JonOne, Mr Voul, PI80, Rifhunter, Zuba, Kos, 2Koa, Spac, Eface et 56P.

Alors suivez le guide, il vous expliquera les origines et les “mœurs” du street art, vous fera découvrir des spots cachés comme les fresques gigantesques, et peut-être même rencontrer quelques artistes. Aux Ateliers des anciens peignages Prouvost “logent” entre autre des membres du collectif Des Friches et des Lettres (auteurs de nombreuses fresques à Roubaix), Mr Voul (connu pour ses autoportraits au pochoir) et Pi80 (membre du collectif Renart).

En savoir plus sur la visite Roubaix Graff Session.

Le cimetière de Roubaix

Il vaut à lui seul la venue dans la ville ! On le considère comme le “Père-Lachaise du Nord”, et il a effectivement des points communs avec le célèbre cimetière parisien : l’immensité, les superbes chapelles, les célébrités (locales), les arbres centenaires…

Le cimetière de Roubaix a vu le jour en 1848, les premières tombes ayant été creusées en 1850. Le cimetière a grandi et grandi encore, à mesure de l’essor de la ville et de l’arrivée d’ouvriers du textile. Il s’étend à présent sur une superficie d’environ 17 hectares.
Vaste et boisé, l’endroit est un lieu de promenade agréable, où l’on peut se rendre uniquement pour flâner.

Dans l’allée principale, le monument aux victimes du travail commémore l’incendie de la filature Dillies-Frères en 1883. À l’époque, les planchers des usines étaient fabriqués en bois et l’incendie avait ravagé l’édifice, prenant au piège 12 ouvriers, pour la plupart de jeunes hommes, et un adolescent de 14 ans. Durant les décennies suivantes, des plaques dédiées aux morts d’autres accidents du travail ont été déposées au pied du monument.

Plusieurs célébrités locales sont enterrées dans le cimetière, dont Victor Champier, le créateur de l’ENSAIT et mécène de l’ancien musée municipal de la ville.

L’Office du Tourisme propose, vous l’avez deviné, des visites guidées du cimetière de Roubaix, où l’on vous parle soit de la symbolique funéraire, soit des grands noms enterrés ici.
Parmi eux, Jean-Baptiste Glorieux, un pionner de la montgolfière.

Dans “l’allée des maires” trône la surprenante tombe de Henri Carrette, un ancien ouvrier qui fut le premier maire socialiste de Roubaix et s’occupa beaucoup de l’éducation et des écoles (il est à l’origine de la création des cantines scolaires).

La tombe de son successeur, Eugène Motte, industriel du textile, a de cela d’intéressant que son monument funéraire a été réalisé dans le même style que son hôtel particulier et son usine, un “néo-flamand éclectique”, par le même architecte. C’est durant le mandat d’Eugène Motte que furent menés de grands chantiers : l’Hôtel de Ville, le parc Barbieux, l’exposition internationale de 1911.

Autre figure politique majeure présente dans le cimetière : Jean Lebas, ministre du Travail sous Léon Blum, résistant déporté en 1942, à qui l’on doit la semaine de 40 heures et les congés payés.

La tombe d’Albert Motte, président des Mines de Lens jusqu’en 1918, est du genre “temple antique”, mais avec des symboles chrétiens.

Victor Vaissier était un riche savonnier, propriétaire du “Palais du Congo”, également appelé “Palais Vaissier“, construit en 1892 à Mouvaux. Cet original se disait prince du Congo et rêvait de se faire construire une demeure digne de ses rêves extravagants…

Constantin-Achille Descat était lui aussi un riche et puissant industriel de la teinturerie, en plus d’être maire. Sa tombe, grandiose, montre sa réussite sociale et sa superbe.

En observant les patronymes figurant sur les tombes, on retrouve d’ailleurs souvent les mêmes : Motte, Bossut, Cavrois, Flipo, Toulemonde, mais aussi Mazure-Wattine, Motte-Screpel, Mulliez-Leclercq, Cavrois-Mahieu… Les grandes familles industrielles se mariaient souvent entre elles pour garder leurs fortunes.

L’allée des « capitaines d’industrie » (n° 3) vaut d’ailleurs un détour pour la concentration des prestigieuses sépultures des grandes familles roubaisiennes. Construites en pierre de Soignies, souvent de style néogothique, ces 500 chapelles rivalisent dans leur ornementation et leur taille. Sachez que nulle part en Europe on ne retrouve une telle concentration de chapelles !

Sont également inhumés au cimetière de Roubaix Rémi Cooghe, le peintre, et Charles Crupelandt, deux fois vainqueurs du Paris-Roubaix.

Au sud du cimetière, côté Chaptal, s’étend un grand cimetière militaire des deux guerres mondiales où sont également enterrés des civils. Les tombes sont quasi identiques les unes aux autres. Quelques plaques en plexiglas mettent en valeur des personnalités de la ville, dont plusieurs résistants. 

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse : Trois entrées permettent d’y accéder : place Chaptal, rue Cartigny et rue Ampère.


Horaires : du lundi au dimanche (jours fériés compris), ouverture : 8h – fermeture : 17h40 (portail Ampère) ; 17h50 (portail Cartigny) ; 18h (portail Chaptal).


Tarifs : l’entrée est gratuite, mais les visites guidées sont payantes (9€).

L’Art Déco à Roubaix

Encore une autre visite guidée possible à Roubaix.

Dans les années 1920 et 1930, de nombreux bâtiments privés et publics ont été construits dans le goût à la mode de l’époque, dans un style que l’on nomme « Art Déco ». À tel point qu’en 2020, la ville de Roubaix a décidé de consacrer sa saison culturelle à l’Art Déco.

L’immeuble rue du Vieil Abreuvoir date de 1929.
Il a été construit par le grand-père de Bernard Arnault (groupe LVMH) lui-même originaire de Roubaix
Le central téléphonique automatique, qui date de 1927, et ces élégants jeux de briques

Avant la Première Guerre Mondiale, la ville de Roubaix était plus peuplée que jamais : 121 000 personnes habitaient la ville. Mais les conditions de vie étaient précaires. L’eau courante et l’électricité étaient des luxes, les habitations étaient très mal isolées et la majorité des enfants roubaisiens présentaient des signes de tuberculose.

Le maire, Jean-Baptiste Lebas, désira donc que les ouvriers et les enfants de la ville se lavent régulièrement, fassent de l’exercice, puissent respirer un air non vicié par les usines… Il fait construire “l’École de Plein Air” au sud de Roubaix, où l’on trouvait, en plus des douches, un cinéma, une “salle de culture physique” et un stade de foot… Un édifice Art Déco avant l’heure.

Cette maison typiquement Art Déco a été bâtie en 1928 (en face de la maison d’Alfred Motte) pour un riche industriel.

Après la Grande Guerre et jusqu’à la crise de 1929, les industriels du textile se créèrent des fortunes. Ils firent construire des maisons individuelles et des hôtels particuliers, dont nombre étaient de style Art Déco. De nos jours, on compte encore 200 maisons de maître de ce style dans la ville de Roubaix.

À côté de l’ancienne usine “château” Motte-Bossut devenue Archives du Monde du Travail, les bureaux de l’ancienne teinturerie Scrépel construits en 1930. La façade coche toutes les cases de l’Art Déco : une architecture courbe, des motifs géométriques dessinés par les briques, et même le style typographique !

Autres bâtiments Art Déco édifiés à l’époque : la piscine, la bourse du travail, le foyer des mutilés, les quatre bâtiments des postes et télécommunications, le central téléphonique automatique, les bureaux Nord Touriste Automobile club, le groupe scolaire Ernest Renan et l’église Notre-Dame de Lourdes. Sans oublier le monumental monument aux morts.

Le monument aux morts de 1925 représente la Paix sous les traits d’une femme foulant la guerre (symbolisée par un dragon).
Cette façade Art déco réunit en fait deux maisons bourgeoises du 19e siècle dont l’architecte roubaisien Gustave Poubel a modifié la façade dans les années 1930.
Le monument à l’ancien maire Eugène Motte, industriel du textile qui fit construire le majestueux hôtel de ville, a été réalisé en 1935. Son portrait “trône” au centre de ce monument réalisé par le sculpteur Raoul Bénard et l’architecte Gustave Poubel.
L’un des plus beaux immeubles de la ville, construit entre 1931 et 1934.
La résidence du Galon d’eau (rénovée en 2020)
Rue Dammartin, le bâtiment des assurances Lloyd Continental, une entreprise créée en 1920, et qui était spécialisée dans l’assurance des risques d’incendie de l’industrie textile. 

Vous pouvez, comme toujours, réserver une visite guidée, ou parcourir vous-même un circuit qui vous permettra de découvrir les pépites Art Déco du centre-ville de Roubaix.

PS : Roubaix possède également quelques jolies maisons Art Nouveau, le style tout en arabesques en vogue avant la Grande Guerre.

Et si vous aimez les belles maisons, ne ratez pas non plus la rue que l’on surnomme “le rang des Drapiers”, symbole de l’économie florissante de Roubaix, celle du textile, encore et toujours ! Cette artère résidentielle, qui fut très prisée des bourgeois aisés, est un alignement de 18 belles demeures édifiées dans les années 1880 (sur le boulevard du Général de Gaulle).

L’église Notre-Dame de Lourdes de Roubaix

Si vous aimez l’Art Déco, faites un tour à l’église Notre Dame, située près du parc Barbieux, à la limite de Roubaix et de Croix.

Bâtie par l’architecte René Dupire en 1932-1933 sur un terrain offert par l’industriel Gaston Motte dans un quartier en expansion, l’église fut bénie par le célèbre cardinal Liénart en décembre 1933. Les travaux continuèrent toutefois par la suite, ainsi que l’aménagement d’un presbytère et d’une salle d’œuvres.

L’église de briques roses est typiquement de style Art déco. Sa façade est ornée d’un vitrail (malheureusement caché, à l’intérieur, par le buffet d’orgue installé en 1947) et d’une statue en bas-relief de Notre-Dame de Lourdes, sous le pignon à redents néo-flamand. Un clocher a été ajouté en 1937.

L’intérieur de l’église est dépouillé et peu décoré (la décoration du chœur n’a jamais été achevée et les vitraux sont de simples verres). La fresque abstraite peinte au-dessus du chœur date de 2002.

Le Parc Barbieux

Envie d’un peu de verdure et d’une jolie balade ? Besoin de faire une pause après toutes vos visites ? Faites un tour par le Parc Barbieux.

Divisé entre Croix (un peu) et Roubaix (surtout), il s’étend sur 34 hectares (le plus grand parc urbain au nord de Paris), de quoi flâner durant des heures.
N’hésitez pas à vous promener également autour du parc Barbieux : ses alentours constituent la zone la plus riche de la ville de Roubaix, avec de nombreuses maisons luxueuses et anciens hôtels particuliers.

Le Parc Barbieux est né dans la seconde moitié du 19ᵉ siècle. C’est un jardin à l’anglaise qui a reçu le label « Jardin remarquable » grâce à ses 60 essences d’arbres différents.

En plus de son parcours de promenade, le parc Barbieux propose de nombreuses activités : canotage, pédalo, mini-golf, terrain de pétanque, jeux pour enfants, manèges… ainsi qu’un restaurant-bar.

La balade dans le parc peut être ludique pour les enfants : un jeu de piste peut permettre de retrouver les sculptures dispersées un peu partout dans le parc et, si vos enfants préfèrent les animaux, une cinquantaine d’espèces d’oiseaux y nichent, s’y nourrissent ou y nagent.

Le parc Barbieux est également un véritable arboretum paysager. À l’automne, le changement de couleur du vert et rouge à l’orange et jaune en font un endroit rêvé pour les photographes.
Depuis 1879, date de l’aménagement du parc à la place de la construction abandonnée d’un canal souterrain, des espèces de tous les continents y ont poussé et se sont adaptées au climat local : orme et magnolia américains, gingko biloba chinois ou ptérocaryer d’Iran… Une partie des soixante essences d’arbre a été importée lors de l’Exposition internationale du textile qui s’est tenue dans ce parc en 1911. En 2021, la plupart des arbres fêtent donc leurs 110 ans !

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse :
Avenue Le Nôtre 59100 ROUBAIX (mais accessible également par l’avenue Jean Jaurès, où s’arrête le Tram)
Horaires : Ouvert 24h sur 24.

Le square Pierre Catteau

En 1876, Pierre Catteau, industriel riche et cultivé engagé dans une carrière politique, fait construire son hôtel particulier dans le style Renaissance, entouré d’un parc d’un hectare et demi, dessiné par Georges Aumont, paysagiste du parc Barbieux.
À sa mort en 1888, l’hôtel est devenu palais de justice et, en 1891, le parc a été aménagé en jardin public.

Ce joli parc à l’anglaise abrite un platane majestueux, des massifs de fleurs et un plan d’eau. Petite surprise, on y croise de nombreuses poules qui y ont élu domicile.

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse :
49 rue Rémy Cogghe 59100 ROUBAIX
Horaires : de 9h à 19h du 1er avril au 30 septembre, et de 9h à 17h du 1er octobre au 31 mars.

Le canal de Roubaix

Voie navigable entre France et Belgique, le canal de Roubaix s’étire sur 12km jusqu’à la frontière depuis 1877.

Aux beaux jours, n’hésitez pas à vous balader sur les chemins qui longent les berges ou à vous installer sur un banc, à l’ombre d’un arbre. Vous croiserez des promeneurs et des sportifs, quelques œuvres de Street Art et des jardiniers qui cultivent leur potager. Rouvert à la navigation fluviale depuis 2009, le canal accueille quelques péniches et, si vous en croisez une, vous pourrez également observer le fonctionnement des écluses.

Le rare pont hydraulique du Galon d’eau, alias pont Duhamel

Les anciens chemins de halage ont été aménagés en voie verte recouverte. Les deux rives sur les parties urbaines à Roubaix constituent la “véloroute du canal de Roubaix” reliée à la “véloroute de la Deûle” qui est un élément de l’Eurovéloroute 5. Ce joli parcours arboré traverse également des friches industrielles en cours de requalification, notamment l’écoquartier de l’Union à Roubaix.

INFORMATIONS PRATIQUES

Quai de Brest, 59100 Roubaix
Stationnement libre dans la rue

Pour terminer cet article sur la surprenante ville de Roubaix, voici un extrait vidéo d’un documentaire diffusé sur France 3 il y a quelques années. Il donne une bonne idée de la vitalité et de l’effervescence de cette cité.

Et enfin, il existe un circuit en ligne qui vous propose de visiter tous les grands points d’intérêts de la ville et plusieurs visites sur Cirkwi.

Le top 5 à ne pas manquer

Puisque vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à visiter aussi la jolie ville voisine de Croix ou la surprenante ville de Tourcoing.

J’espère que cet article vous aura donné des idées sur les choses à faire, quoi voir et quoi visiter à Roubaix pour une journée ou un week-end.

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