Week-ends

Un week-end à Dunkerque (2), entre art moderne et digue de mer

Nichée sur la côte nord de la France, Dunkerque se révèle comme une destination charmante qui offre une grande diversité d’expériences à ses visiteurs. Marquée par une histoire riche, la ville accueille deux musées d’art moderne proches de sa jolie plage. L’aquarium de Dunkerque est une étape incontournable pour les passionnés de vie marine. En vous promenant à travers ses quartiers originaux, vous serez transportés dans une atmosphère authentique qui vous fera découvrir le caractère singulier de cette ville portuaire animée.

Dans un premier article sur Dunkerque, nous avons découvert l’hôtel de ville, le musée portuaire, les villas de Malo-les-Bains, du musée de l’Opération Dynamo, le beffroi, la chapelle Notre-Dame des dunes…
Dans ce second article, je vous parle des éléments moins connus de la ville de Jean Bart.

Une jolie balade…

Commençons notre second week-end à Dunkerque par une promenade en dehors du centre-ville. J’avais envie de vous faire découvrir les très beaux “bains dunkerquois”. Ils sont fermés et désaffectés depuis 1975, mais ils devraient être transformés en musée dans les années à venir… Croisons les doigts !

Inauguré en 1896, ce bâtiment remplissait trois fonctions : les bains-douches, la piscine/école de natation et le lavoir public. Il a été construit dans le style “néo-mauresque”, c’est-à-dire avec une inspiration orientale et marocaine.
Ils sont situés à l’angle de la Rue de l’écluse de Bergues et du Quai au Bois, pas très loin de la gare.

Le quartier de Rosendael, au sud de Malo-les-Bains, accueille le centre hospitalier de Dunkerque, un bâtiment moderne sur le toit duquel se pose des hélicoptères du Samu.
Toutefois, les anciens locaux de l’hôpital, de style flamand, sont toujours debout. Certains servent de bâtiments administratifs, d’autres ont été transformés en EHPAD.

L’agréable quartier de Rosendael est parsemé de jolies maisons d’apparences variées, mais toujours élégantes.

Le quartier Excentric de Dunkerque

Voici un autre quartier original à visiter !
Le quartier Excentric est un petit lotissement niché au cœur de la ville de Dunkerque Rosendaël. Créé au début des années 1930 sous l’impulsion de l’entrepreneur, artiste et décorateur François Reynart, le quartier “Excentric” (baptisé ainsi par les locaux) est imprégné d’Art Déco.

François Reynart s’est improvisé architecte avec pour devise « Tout est matière à tout ». Il a acheté un terrain maraîcher et y a construit 35 maisons en fonction du nom choisi par le propriétaire : Suzette, le Baldaquin, les Disques, les Volutes, les Anneaux, les Copeaux…

Les maisons sont colorées, biscornues, rondes, insolites, surprenantes… Leur style dit “Paquebot” emprunte aux superbes transatlantiques avec des hublots, des balustrades, des lignes à l’horizontale, mais aussi des formes arrondies comme celles d’un bateau. L’ensemble ne manque pas de charme !

L’office du tourisme organise des visites guidées durant l’été, n’hésitez pas à vous renseigner.

L’aquarium de Dunkerque

L’aquarium de Dunkerque est situé dans le parc de Malo et à 500 mètres de la plage.

Vous pouvez y faire une petite promenade ou un pique-nique avant de visiter l’aquarium en lui-même.

Alors, attention, nous ne sommes pas à Nausicaa ! C’est un petit aquarium familial, un peu vieillot, mais qui a un charme suranné et une volonté visible de pédagogie et de découverte. Son équipe se tient à la disposition du public pour prodiguer des conseils et répondre à toutes les questions.

L’aquarium de Dunkerque, s’il n’est pas très grand, n’en présente pas moins une grande variété de faunes et de flores aquatiques : 8 aquariums marins tropicaux, 3 aquariums de la mer du Nord et 9 aquariums d’eau douce.

Les aquariums d’eau douce hébergent, entre autres, des piranhas, axolotl et tortues, ainsi que diverses variétés de plantes.

Comme je vous le disais, le lieu se veut pédagogique, tant pour les enfants que pour les adultes. Des cartons expliquent les noms des espèces, leurs particularités, les lieux du globe où l’on peut les trouver…

On découvre aussi des espèces de crabes ou de coquillages étranges pêchés dans les eaux dunkerquoises aux 18 ou 19e siècle, ainsi qu’une surprenante dent de mammouth !

Les aquariums tropicaux, les plus colorés, les plus attirants, accueillent des murènes, chirurgiens et poissons-clowns ainsi que des coraux, anémones et autres invertébrés marins.

Les aquariums de la mer du Nord permettent quant à eux de découvrir les espèces de notre littoral comme la roussette, les raies et turbots.

photo issue du facebook de l’aquarium

Les musées d’art moderne et contemporain

Alors, oui, l’art moderne, on aime ou on n’aime pas 😉
Mais ces deux lieux sont remplis d’œuvres originales, colorées, incompréhensibles, amusantes, mignonnes, provocantes, qui font rire, réfléchir ou hausser les épaules. Le propre de l’art est d’être vu, de faire réagir, de provoquer des émotions… même si ce sont des interrogations !
Ne vous privez donc pas de vous rendre au LAAC et au FRAC, d’autant que l’accueil y est, comme souvent dans la ville de Jean Bart, très sympathique.

Le LAAC (Lieu d’Art et d’Action Contemporaine)

À deux pas de la plage, le LAAC est un bâtiment clair couvert de carrelage blanc, typique des années 80, entouré d’un grand “jardin de sculptures”.

Les collections ont été réunies par Gilbert Delaine, un ingénieur passionné d’art moderne, qui a acheté près de 600 oeuvres entre 1974 et 1982. Il a décidé de les offrir à la ville de Dunkerque à condition qu’elle lui fournisse un lieu pour les accueillir. Et depuis la collection a plus que doublé !

L’atrium, qui se situe entre l’accueil et l’escalier qui mène aux étages, accueille des spectacles, des classes d’école, des présentations… et l’une des jolies silhouettes féminines multicolores de Niki de Saint Phalle.

Cinq des salles à l’étage sont consacrées à l’expo temporaire, les trois autres aux collections permanentes, présentées alternativement en fonction de la programmation. 

Figuration narrative, Supports/surfaces, pop art, CoBrA, tous les grands mouvements des années 50-80 sont représentés. On reconnait “Circus” de Karel Appel, “Car Crash” d’Andy Warhol ou encore “Valise Expansion” de César, les oeuvres de Vasarely, Monory…

J’avoue que c’est surtout le cabinet d’arts graphiques, au dernier étage, avec ses meubles coulissants qui m’a le plus intéressée. Il offre au visiteur la possibilité de choisir les dessins et estampes qu’il veut découvrir, en manipulant les tiroirs.

On retrouve notamment des oeuvres d’Alfred Manessier, qui a vécu au Crotoy et a aussi créé de nombreux vitraux.

Le musée met à disposition des fiches explicatives présentant les mouvements artistiques, les artistes et les oeuvres, pensées aussi pour les enfants ou les personnes en situation de handicaps.

Tout au long de l’année, le LAAC propose des événements ainsi que des ateliers-visites d’1h30 et des visites accompagnées d’1h autour des collections, des expositions temporaires et de son jardin.

Le Jardin des sculptures, conçu en 1978 par le paysagiste Gilbert Samuel, entoure le Lieu d’art et action contemporaine, exposant sur ses quatre hectares des œuvres à travers ses chemins et ses dunes. L’espace invite à la balade, le long de chemins, au bord du plan d’eau, ou en hauteur pour profiter d’une vue plongeante.

Conçu comme une continuité du musée, le jardin a droit à ses œuvres, souvent ancrées dans l’histoire du quartier “Grand-Large” (les anciens ateliers et chantiers de France). Les coquelicots de béton rendent ainsi hommage au passé du quartier, évoquant la nature qui ressurgit après la destruction des anciens ateliers de construction navale.

Le jardin est accessible depuis plusieurs entrées. L’allée Christian-Dotremont passe derrière le LAAC ; l’allée Christine-Deknuydt longe le canal exutoire ; l’entrée du portail métallique depuis l’avenue des Bains amène rapidement au cœur du jardin.

Avec l’ouverture du FRAC “Grand Large”, le LAAC s’est trouvé un voisin parfait.

Le FRAC “Grand Large” (Fonds Régional d’Art Contemporain)

Le fonds régional d’art contemporain Grand Large a été créé en 1982, à la suite d’une circulaire qui visait à “créer des fonds régionaux d’acquisition d’œuvres d’art contemporain (FRAC) dans chaque région française”, afin de diffuser l’art contemporain.

Initialement implanté à Lille, il a déménagé à Dunkerque en 1996 et s’est installé dans le quartier du Grand-Large en 2013, dans un nouveau bâtiment qui englobe et dédouble l’atelier n°2 des anciens chantiers navals.

Avec plus de 1 800 œuvres de 716 artistes français et internationaux des années 1960 à nos jours, la collection du Frac propose un large panel d’œuvres appartenant aux grands courants artistiques contemporains (Art Minimal, Pop Art, Art Conceptuel, Arte Povera, Fluxus, Peinture gestuelle…).

Lorsque je m’y suis rendue, j’ai visité l’exposition temporaire “Chaleur humaine”, qui abordait de manière très variée le thème des énergies.

Le Fonds régional d’art contemporain Grand Large déploie sur 5 niveaux des espaces d’expositions, de travail, de rencontres… Des ateliers d’éveil artistique sont accessibles librement.

Comme les médiateurs/trices savent que l’art contemporain peut parfois être un peu déstabilisant, tout est mis en œuvre pour vous accompagner dans votre découverte. Panneaux explicatifs, accompagnement musical, livret d’exposition ou livret-jeux sont mis à votre disposition.

Toutes les salles d’exposition sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Pour améliorer le confort de la visite, le Frac met également à votre disposition des cannes-sièges, un fauteuil roulant à demander à l’accueil, des documents en grands caractères.

Chaque samedi et dimanche à 16h, une visite accompagnée de l’exposition temporaire est proposée par les médiateurs.rices (gratuite le dimanche).
Chaque premier week-end du mois de 16h à 17h, découvrez la conception technique et innovante du FRAC lors d’une visite architecturale.
Chaque jeudi des vacances et premier dimanche du mois de 15h à 16h, découvrez une visite sensorielle qui stimule tous les sens.
Chaque dimanche de 15h à 16h, visite famille dès 6 ans.

Les boutiques du LAAC et du FRAC présentent une sélection de références : catalogues d’artistes, essais sur l’art, cartes postales…

Le cimetière de Dunkerque

Vous savez que je peux difficilement visiter une ville sans passer par son cimetière. Et celui de Dunkerque vaut le détour ! Immense, arboré, il raconte l’histoire de la ville au travers de ses tombes. Des personnalités qui ont marqué l’histoire locale aux soldats britanniques de l’Opération Dynamo de 1940, en passant par les soldats français de 1914-1918, la visite est une plongée dans le passé mouvementé de la ville.
Je vous ai un peu parlé du cimetière dans mon premier article, mais nous allons ici le visiter plus en détail.

Non loin de l’entrée a été élevé un monument en souvenir de la 1ʳᵉ division de grenadiers et de la 1ʳᵉ division blindée polonaises, qui ont participé à la Bataille de France (du 10 mai au 25 juin 1940), puis au Débarquement et à la Libération.

Non loin de l’entrée, vous trouvez plusieurs monuments commémoratifs, les tombes des anciens maires et des plaques et mémoriaux rappelant les marins morts en mer (le monument aux victimes du naufrage du trois-mâts Adriatic, qui fit 21 victimes en 1879 ; le monument aux marins péris en mer ; le monument aux marins disparus lors des pêches d’Islande…).

La mer toute proche, ses métiers, ses dangers, sont omniprésents dans le cimetière.

À proximité, deux carrés militaires rassemblent 119 soldats belges, 141 soldats britanniques et six travailleurs militaires, dont cinq Égyptiens, et un Malgache décédé à la suite de leurs blessures dans les hôpitaux militaires de Dunkerque, durant la Grande Guerre.

En 1914, les hôpitaux civils et militaires de Dunkerque et de la région ont accueilli de nombreux blessés venus du front de l’Yser, en Belgique. 

Les soldats belges Alidor Corneillie (22 ans), Odile Kint (22 ans) et Emile Vanderlinden (19 ans) sont tous les trois décédés de leurs blessures le 24 octobre 1914.

Dans le caveau familial de la famille Bonpain est enterré l’abbé René Bonpain, qui fut résistant durant la Seconde Guerre mondiale et fut fusillé au Fort de Bondues.

On trouve en de nombreux endroits du cimetière les tombes de marins, d’armateurs, de pêcheurs, de matelots…
Durant plus d’un siècle, de 1820 à 1930, la famille d’armateurs Beck, par exemple, a écrit une part notable de l’histoire de la Flandre maritime et de celle de Dunkerque.

La jolie tombe du négociant et député du nord Félix Coquelle (décédé en 1928) est décorée d’un bronze représentant Jésus et un ange accueillant le sergent Henri François Loubry, mort en juin 1915.

Dans un petit carré plus à l’est se dressent les tombent de soldats et de civils décédés durant les deux guerres mondiales… et plus ou moins bien entretenues.

Adalbert Vasseur est décédé de maladie dans le camp de prisonniers de Limburg, en Allemagne, en 1918, à peine un mois avant l’Armistice…
Roger Sette avait 32 ans lorsqu’il est décédé le 2 juin 1940 à Spycker, juste au sud de Dunkerque, durant l’Opération Dynamo.

Joseph Pepin, originaire de Petite-Synthe, est mort de ses blessures le 24 mai 1940, à l’âge de 27 ans.
Le marin calaisien Louis Ledez est mort durant la “drôle de guerre”, le 20 novembre 1939, à 19 ans, lorsqu’il s’est noyé accidentellement.

Et, bien entendu, on trouve aussi les tombes de soldats que leurs familles ont préféré rapatrier et inhumer dans le caveau familial. Le commandant Maurice Vautrain est décédé à 42 ans, en septembre 1914, dans la Somme et le sergent Edouard Dhondt est tombé en septembre 1918, à 26 ans, dans la Marne.

Le 7 février 1871 a eu lieu à Dunkerque une terrible explosion qui a fait 29 morts et des dizaines de blessés. Lors de la guerre franco-prussienne, un atelier de fabrication de cartouches avait été établi à Dunkerque et l’armistice de janvier 1871 n’avait pas ralenti sa production. Cette usine employait surtout des femmes et des enfants… qui furent les principales victimes de l’explosion accidentelle.

Le tombe monumentale de Jules Delelis, propriétaire agriculteur et maire de Dunkerque de 1865 à 1870, puis député du Nord de 1885 jusqu’à son décès en 1886, est ornée d’un médaillon en bronze.

On trouve dans le cimetière de Dunkerque de nombreux “enclos de tombes” du 19e siècle ne présentant que deux cloisons en fer forgé ouvragé, que j’ai rarement vu dans d’autres cimetières de la région.

Quelques célébrités de leur époque sont inhumées dans le cimetière.
L’obélisque d’Albert Sauvage (qui créa en 1902 le syndicat des dockers du port de Dunkerque) est orné d’un médaillon en bronze portant son effigie, partiellement entouré d’une branche de laurier.
Sur sa tombe, le buste en bronze de Louis Charles Debrouwer (société des secours mutuels des employés de Dunkerque) est agrémenté d’une Légion d’honneur et d’une branche de laurier. Il est le père de l’architecte Louis Léon Debrouwer, qui a réalisé les hôtels de ville de Calais et du Touquet.

Henri Duflot fut, quant à lui, marinier et conseiller du Syndicat régional de la batellerie de Dunkerque. La stèle est surmontée d’une lampe à huile, une poignée de main en bronze est posée sur le sarcophage.

La nécropole nationale de Dunkerque regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de leur hospitalisation dans les hôpitaux des environs de Dunkerque entre 1914 et 1918.

Aujourd’hui, 1 863 corps français reposent en tombes individuelles, parmi lesquels 88 sont inconnus.

Dunkerque accueillait un hôpital militaire et de nombreux soldats y sont décédés.
C’est le cas de Victor Assailly, sergent dans l’infanterie, et d’Ernest Surcouf (peut-être un lointain descendant du corsaire), caporal originaire de la Manche, décédés tous les deux “des suites de maladie contractée en service”, respectivement à 34 et 43 ans.

Le cimetière britannique de Dunkerque abrite quant à lui les tombes de 1043 soldats décédés durant les deux conflits mondiaux, avec une majorité d’entre eux durant l’invasion allemande et l’Opération Dynamo, en mai et juin 1940.

Les corps de nombreux soldats n’ont jamais été retrouvés, aussi les noms de 4509 d’entre eux sont-ils gravés sur les murs du mémorial.

Le “Dunkirk Memorial to the Missing”, le mémorial aux disparus, rend hommage aux militaires décédés durant l’Opération Dynamo par le biais d’un grand vitrail en verre blanc qui représente les soldats bombardés par les avions allemands sur les plages de Dunkerque.

Inauguré le 29 juin 1957 par la reine mère Elizabeth, ce monument est bien connu des Britanniques qui viennent visiter la région et se recueillir sur la tombe de leurs aïeux.

Thomas Farral, originaire de Birmingham, est décédé à 29 ans durant l’Opération Dynamo.
Le sergent John Edwin Whitbread est décédé le 27 mai 1940 à 28 ans.

Des soldats de toute l’Europe ont fui l’avancée allemande et se sont joints aux Français et aux Britanniques avec l’espoir de repousser l’envahisseur.
Trois pilotes de l’armée de l’air polonaise sont décédés le 23 novembre 1941 lors de combats aériens dans leur “Spitfire anglais” : Grzegorz Kosmalski a été abattu au-dessus de Dunkerque, à 23 ans ; Marian Stalinki s’est écrasé en mer à l’âge de 27 ans ; Jan Grzech a été abattu au-dessus de Dunkerque, à 26 ans.

Le lieutenant Henning Leifseth, de l’armée de l’air norvégienne, est décédé le 21 juillet 1942 à l’âge de 37 ans, abattu alors qu’il tentait d’attaquer une cimenterie proche de Dunkerque.
Un soldat tchèque non identifié est décédé le 29 octobre 1940. C’est en effet la 1re brigade blindée tchécoslovaque qui mena le siège de Dunkerque de septembre 1944 à mai 1945.

L’Opération Dynamo, même si elle a permis de sauver des milliers de Britanniques et de Français transportés vers l’Angleterre, a été un bain de sang, une fuite désespérée. On le voit notamment parce que, dans ce cimetière, sont enterrés de nombreux officiers, des hauts gradés décédés avec leurs hommes en mai 1940.
Le lieutenant-colonel John Douglas Bell, ingénieur dans le civil, est décédé le 27 mai 1940 à l’âge de 43 ans. Il est enterré avec le jeune soldat Samuel Roberts, touché par l’éclat d’une bombe le 27 mai à Berthen et décédé à 20 ans le 3 juin 1940.
Le lieutenant-colonel de blindés James Fitzmaurice, Irlandais, est décédé le 21 mai 1940, à 47 ans, alors qu’il dirigeait une colonne de chars.

Le major Ronald Hawkesby Thomas, des ingénieurs royaux, a été blessé au Mont des Cats, mais est mort de ses blessures en attendant d’être évacué sur la plage de Dunkerque le 29 mai 1940, à l’âge de 54 ans. Il est enterré avec le caporal écossais Dennis Stephens, mort deux jours plus tard, à 30 ans.
Le capitaine Rupert Welply, médecin, est décédé le 27 mai 1940, à l’âge de 29 ans.
Le lieutenant Donald Waterman, un géomètre de l’artillerie royal, est tombé entre le 28 et le 31 mai 1940, à l’âge de 29 ans.

Et enfin, on trouve dans ce cimetière de nombreux aviateurs de la RAF dont les avions ont été abattus dans les environs entre 1941 et 1945, alors qu’ils allaient bombarder des points stratégiques.
Le sergent artilleur Lionel Black (21 ans) et le sergent navigateur canadien James Mc Kay (26 ans) sont ainsi décédés le 3 septembre 1941, lorsque leur “Vickers Wellington” s’est écrasé alors qu’ils allaient attaquer Francfort.

La digue de Malo et ses jolies maisons

Pour terminer notre deuxième week-end à Dunkerque, nous allons “nous faire une digue” 😉

Depuis peu, la municipalité a fait installer de grands panneaux explicatifs qui racontent la digue de Malo, les villas du 19e siècle, la plage, le feu de Saint Pol et le phare du Risban, la faune et la flore de la côte…

Vous croisez également des bornes qui vous replongent en 1940, durant l’opération Dynamo et l’évacuation des soldats par la mer. En scannant un QR code, vous pouvez revivre les événements via des parcours disponibles sur une application.

Une fois parvenu(e) au bout de la digue, vous pouvez repartir vers la ville de Malo en elle-même. Les jolies maisons y sont nombreuses. Je vous en avais déjà parlé dans mon premier article sur Dunkerque, et notamment la balade “À la découverte des villas balnéaires”, mais il y en a tant d’autres à découvrir !

Une maison de style Art déco avec ses briques rondes et plus claires qui s’alignent sous les fenêtres et la toiture.

Cet immeuble présente le même style de briques arrondies en façade.

Une autre maison d’inspiration Art déco, avec un grand bow-window et un pignon surmonté d’un bouquet sculpté.

Malo possède aussi quelques maisons de style Art nouveau, tout en courbes et figures féminines.

Je suis tombée par hasard sur cette amusante façade très marine, couverte de méduses et de coquillages, et dont la corniche est ornée d’une vague et de poissons.

D’autres maisons arborent plutôt un style “Normand”.

Et certaines maisons sont typiques de la création de Malo-les-Bains, à la fin du 19e siècle.

Terminons d’ailleurs notre visite avec la mairie de Malo en belles briques rouges et armoiries sculptées dans la pierre.

Devant l’entrée se dresse le buste de Gaspard Malo (sculpté en 1894), le riche industriel, négociant, armateur et député (et fils de corsaire !), qui fonda la commune de Malo-les-Bains en 1891 sur des dunes qu’il avait achetées et viabilisées.

J’espère que cet article vous aura donné des idées sur les choses à faire, quoi voir et quoi visiter à Dunkerque pour une journée ou un week-end. Ou un second week-end à Dunkerque 😉

Parcourez la dune Dewulf, à Leffrincoucke, juste à côté de Dunkerque.
Et si vous aimez les week-ends au bord de la mer, pourquoi ne pas visiter la belle Gravelines fortifiée ? Ou la ville de Calais, le nez au vent ? Ou Boulogne-sur-mer, un véritable musée à ciel ouvert ? Et vous pouvez aussi descendre vers le sud, jusqu’à Bergues, ville typique de Flandre.

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