Week-ends

Un week-end à Condé-sur-l’Escaut, au cœur de la place forte

À la confluence de la Haine et de l’Escaut, Condé a longtemps prospéré grâce à la batellerie et au charbon. De son passé, la ville fortifiée a gardé ses bâtiments, ses voies, ses places, les vestiges d’un riche patrimoine militaire, civil et religieux. Partons à la découverte d’édifices remarquables et de sites naturels saisissants.

Condé-sur-l’Escaut se situe à l’endroit où se rejoignent le cours canalisé de l’Escaut et la rivière Haine, à 12km de Valenciennes, proche de la frontière belge. Son passé minier a tant marqué les esprits que certains ont oublié son histoire glorieuse. Condé recèle de trésors patrimoniaux.

Car la cité a été une place forte essentielle dès la période romaine. Ville frontalière stratégiquement située, Condé a été l’objet d’âpres batailles entre bourguignons, espagnols et français. Ces guerres expliquent l’existence des fortifications. Durant les siècles, les ingénieurs militaires n’ont eu de cesse de perfectionner la défense de la petite cité face aux progrès de l’artillerie.

La ville offre à découvrir un ensemble de fortifications médiévales (du 12e siècle) et bastionnées (du 17e siècle), ainsi que de pittoresque vieilles rues au détour desquelles apparaissent des monuments classés tels que l’Arsenal, le château de Bailleul et celui de l’Hermitage, la porte Vautourneaux, l’église Saint-Wasnon, l’ancienne enceinte espagnole, le beffroi et l’hôtel de ville !

La vieille ville de Condé

Condé-sur-l’Escaut compte pas moins de trois châteaux :
– le château de l’Ermitage, celui d’Emmanuel de Croÿ, construit au 18e siècle au cœur de la forêt de Bonsecours (voir plus bas).
– le château de Bailleul, dont l’existence est attestée dès le 14e siècle.
– le château que Nicolas d’Avesnes et de Condé fit élever au milieu du 12e siècle, surnommé “l’Arsenal”.

L’Arsenal

Cet édifice est le moins connu de la ville et peu de gens savent qu’il fut un château, car les locaux ne le connaissent que sous sa fonction d’arsenal de Louis XIV. Depuis 2005, des sondages archéologiques ont toutefois permis de démontrer qu’à cet endroit se sont élevés un château roman, une chapelle castrale et un puits.

arsenal condé sur l'escaut

À partir de 1147, de nombreuses familles nobles se sont succédé dans ce château, jusqu’aux seigneurs de Croÿ-Solre. En 1676, après la conquête de la région par la France, le prince de Croÿ a vendu le château au roi Louis XIV qui en a fait un arsenal… qui a finalement servi de caserne pour les soldats.

Jusqu’au 17e siècle, les bateaux pouvaient accéder dans la cour du château par un canal relié à l’Escaut qui pénétrait jusqu’au pied du donjon.

Aujourd’hui, le châtelet accueille des logements.

Juste à côté de l’Arsenal se dresse un ancien moulin, reconstruit en 1776 et réhabilité en restaurant traditionnel, le “Moulin de Croÿ”.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Adresse :
12 rue Marcel Maes 59163 Condé-sur-l’Escaut
Horaires :
l’Arsenal n’est pas visitable, mais des “visites archéologiques” sont organisées en été.

Le château de Bailleul

Cette bâtisse de grès aux quatre tourelles coiffées de poivrières est en réalité le châtelet d’entrée d’un château construit avant 1411. Il a été le siège de la seigneurie des familles de Condé-Bailleul-Moriamez avant le 15e siècle, puis est passé entre les mains d’autres familles nobles avant que les Croÿ-Solre n’en deviennent propriétaires en 1606, jusqu’à la Révolution. C’est là qu’est né, en 1718, Emmanuel de Croÿ, futur Maréchal de France.

L’édifice a subi de nombreuses modifications et transformations durant les siècles, notamment au niveau du toit et des fenêtres au 16e siècle, et les deux ailes ajoutées plus tard ont été transformées en habitations au 19e siècle. Le corps du bâtiment médiéval a été classé aux Monuments historiques dès 1904.

Je n’ai pas eu l’occasion de visiter l’intérieur, mais les étages méritent le détour : l’escalier monumental construit en 1691 pour la venue de Louis XIV, la vaste salle où l’on peut admirer la grande cheminée aux armes d’Emmanuel de Croÿ, des dalles funéraires médiévales et le grenier d’où l’on profite d’un remarquable panorama de Condé et des environs.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Adresse :
39, rue de la Cavalerie 59163 Condé-sur-l’Escaut
Horaires :
le château n’est pas visitable, mais des animations sont organisées en été.

Le beffroi et l’hôtel de ville

Un ancien beffroi, plus élevé que l’actuel, a été construit aux alentours de 1410. Mais il surmontait un corps de garde que le roi Louis XVI décida, en 1788, de rebâtir. Le pouvoir royal reconstruisit le corps de garde et le pouvoir local reconstruisit le beffroi, exemple assez rare du partage des pouvoirs.

Ce beffroi est sans doute l’un des tout derniers édifices de ce type élevé avant la Révolution et le plus petit du Nord-Pas-de-Calais.

photo de Pierre-André Leclercq issue de wikipedia

L’Hôtel de Ville a été construit entre 1773 et 1785 (d’où son style classique à colonnes) sous la double tutelle du seigneur des lieux (le prince Emmanuel de Croÿ) et de l’intendant du Hainaut (équivalent d’un préfet, représentant le pouvoir du roi).
L’architecte de ce bâtiment, le comte Pierre-Louis Georges du Buat, originaire du Calvados, avait épousé une Condéenne, la fille de Gérard Bosquet, régisseur de la Compagnie des mines d’Anzin… dirigée par Emmanuel de Croÿ.

Juste à côté de l’hôtel de ville se dresse un panneau qui rappelle fièrement que plusieurs éléments de la ville de Condé figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le classement du Bassin minier en 2012.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Adresse :
1, place Pierre Delcourt 59163 Condé-sur-l’Escaut
Horaires :
l’hôtel de ville est visitable sur réservation auprès de l’Office du tourisme de la Porte du Hainaut.

La porte Vantourneau

Cette porte de ville a été érigée entre 1678, date du rattachement de la ville au royaume de France, et 1692, date à laquelle elle apparaît sur un plan de la ville et de ses fortifications. Elle a été créée sur un bastion des remparts à travers lequel passait la grande route menant à Tournai, d’où l’appellation de “porte de Tournai”. La porte fut rebaptisée “porte Vautourneux” à la fin du 19e, du nom du baron de Vautourneux, mortellement blessé devant Condé lors du siège de 1655.

Au milieu du 20e siècle, la porte était à l’abandon, elle a été restaurée dans les années 1970, mais sans la sculpture de la façade.
La porte qui clôt le passage est gravée de la date 1707.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Adresse :
Entre l’avenue Molière et la place Rombault, 59163 Condé-sur-l’Escaut
Horaires :
la porte est ouverte toute l’année.

L’église Saint Wasnon

L’église St Wasnon a été bâtie de 1751 à 1756, à la demande du prince Emmanuel de Croÿ. Ce dernier, grâce à ses relations importantes, obtint que le célèbre architecte du roi Contant d’Ivry en fit les plans (on lui doit, entre autres, la cathédrale d’Arras, le Palais Royal, l’église de la Madeleine et l’Hôtel de Crozat devenu le Ritz, à Paris).
Emmanuel de Croÿ participa aussi à la construction en tant que mécène : il fit don de tout le bois nécessaire issu de la forêt de Bonsecours, qui lui appartenait à l’époque (voir plus bas).

Le clocher, plus ancien, a quant à lui été construit 150 ans plus tôt, de 1607 à 1621. Haut de 44 mètres, il a été construit en brique, pierre et grès, avec une toiture en forme de bulbe.

La façade de l’église, de style classique, est construite en pierre blanche sur deux étages. Le portail est encadré de colonnes cannelées, en pierre bleue de Bavay, et est décoré de bas-reliefs datés de 1856.

Sur la “place Verte” située en face de l’église, on put voir un joli kiosque à musique créé vers 1810. À sa place s’est longtemps dressé une collégiale construite à la fin du 9e siècle, qui s’est agrandie et enrichie au 11e siècle grâce aux comptes du Hainaut, puis a été abîmée par un incendie et des guerres, et a finalement disparu durant la Révolution. Certains éléments de la collégiale ont été sauvegardés et sont visibles dans l’église Saint Wasnon.

kiosque à musique condé sur l'escaut

Qui était donc ce Saint Wasnon ? Il aurait vécu à Condé au 7e siècle et aurait été un moine irlandais ou écossais venu évangéliser le Hainaut. Il est arrivé à “Condate” vers 633 et aurait fait bâtir, en haut d’une colline, un petit oratoire sous lequel il a été inhumé à sa mort, en 677.

L’intérieur de l’église est entièrement peint, c’est saisissant ! Cette très belle église aurait besoin d’une restauration, car le temps et l’humidité font peu à peu des ravages. Espérons que la “Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril” la sélectionnera bientôt pour recevoir son aide 😉
La nef comprend douze colonnes en pierre bleue de Marbaix (dans l’Avesnois).

Une grande partie du sol de l’église est couverte de mosaïque datant de 1882, dont certaines parties évoquent des messages religieux en latin (“foie”, “espérance”, “porte du ciel”, etc.).

Les superbes stalles du chœur sont décorées d’instruments de musique sculptés, en hommage au musicien Josquin des Prés (ou Despretz), qui a été prévôt jusqu’à sa mort, en 1521, de l’ancienne collégiale qui faisait face à l’église. Il a surtout été maître de Chapelle du Pape Sixte IV, puis Chantre du Roi de France Louis XII. Surnommé “le Prince des Musiciens”, il est le créateur de la musique polyphonique et a écrit de nombreux motets et Te deum.

Les quatre confessionnaux, la grande porte et de nombreuses boiseries sont l’œuvre de Simon Quitton, maitre-menuisier de Condé.

La superbe chaire de vérité, qui provient probablement de la collégiale, représente la parabole du semeur.

Le grand crucifix situé à droite de la nef provient lui aussi, sans doute, de l’ancienne collégiale Notre-Dame.

Le tableau du chœur représentant l’assomption de la Vierge Marie est signé Charles Gustave Housez (natif de Condé, premier grand prix de Rome, professeur à l’Académie de Valenciennes).

Un mémorial en bois peint rend hommage aux “enfants de Condé morts pour la France” durant la Première Guerre mondiale. Dans la niche, un soldat en uniforme “bleu horizon”, blessé, est réconforté par le Christ.

Les vitraux figuratifs, qui datent de 1863, sont de la maison Durieux, de Reims. Les autres sont nettement plus modernes.

L’un des vitraux présente les armoiries des Croÿ-Solre, en hommage au prince Emmanuel.

L’église, classée monument historique depuis 1978, n’est pas très connue dans le Hainaut et c’est bien dommage. Elle mérite d’être découverte !

INFORMATIONS PRATIQUES
Adresse :
au coin de la place Verte et de la place Saint Wasnon, 59163 Condé-sur-l’Escaut
Horaires : l’église est ouverte, au moins, les week-ends

L’architecture à Condé-sur-l’Escaut

Dans le centre-ville de Condé, l’architecture est diversifiée. Quelques jolis bâtiments de style Art déco côtoient des maisons de style classique, voire des bâtisses du 17e ou du 18e siècle.

Le canal et ses quais

L’existence de charbon a été découverte dès la fin du 12e siècle. Des exploitations ont vu le jour en Belgique et le charbon a été transporté sur les différents fleuves du nord de la France. La rivière Haine a permis d’acheminer ce précieux matériau vers Condé, puis Tournai et Gand par l’Escaut. Mais la Haine était trop étroite et pas assez profonde, d’autant plus qu’avec la découverte de charbon à Fresnes, ville voisine de Condé, en 1720, la production et le transport du charbon se sont encore accrus.

Le nombre de bateaux allant croissant, l’Escaut a été canalisé entre Cambrai et Bruay-sur-l’Escaut entre 1772 et 1784, puis on a creusé un canal latéral à la Haine à partir de 1807 jusqu’en 1818.

Condé est longtemps resté un passage obligé pour le transit des bateaux, les péniches y furent nombreuses jusqu’à la moitié du 20e siècle.

De nos jours, les quais sont devenus des lieux de promenade et de pêche bien agréables.

INFORMATIONS PRATIQUES
Adresse :
Quai du petit rempart, entre la rue Lamartine et l’étang Chabaud-Latour

La promenade des remparts à Condé

Voilà une bien belle randonnée à parcourir ! Vous allez plonger en pleine nature pour découvrir un patrimoine historique remarquable.

L’enceinte médiévale a été construite au 12e siècle autour d’un château par le comte de Hainaut, mais en 1339, les Flamands se sont emparés de la ville. En 1528, le roi Charles Quint a construit des boulevards d’artillerie et, après des batailles incessantes entre Espagnols et Français (1649 et 1656), les Hispaniques ont récupéré Condé. Ce sont eux qui ont construit la plus grande partie de l’enceinte bastionnée destinée à protéger la ville qui n’avait alors que sa faible enceinte médiévale.

En 1676, lorsque le nord de la France a été rattaché au royaume de France, Vauban a achevé les travaux des Espagnols, renforçant les fortifications par des murailles de terre et un système d’inondation (27 écluses qui permettent d’inonder 2450 hectares autour de la ville).

Sa position géographique en faisait la clé fluviale de l’Escaut, car elle donnait à la France la possession totale de la région comprise entre la source de l’Escaut en Artois jusqu’à l’aval de Tournai, en Belgique.

Les remparts ont été démantelés à partir de 1923, mais, heureusement, la majorité subsiste : l’arsenal, 4 tours médiévales, 6 bastions et l’écluse du jard… 11 hectares d’espaces fortifiés.

En passant par l’office du tourisme, vous trouverez le plan des fortifications de la cité, mais vous pouvez aussi obtenir le “Circuit des remparts” (4km) sur internet.

Des panneaux sont disséminés tout au long du parcours pour vous expliquer l’histoire et la configuration des lieux.

Il subsiste quelques éléments visibles de l’enceinte médiévale au départ de votre promenade : les tours et le chemin de ronde un peu herbeux et hérissé d’arbres.

Désormais, vous pouvez longer ce colossal ouvrage militaire fait de courtines basses, casemates, bastions polygonaux, contre-gardes et demie lunes, avec de très larges fossés d’eau.

La promenade sera peut-être un peu compliquée par des herbes hautes et des orties 😉 La ville soutient une politique écologique afin de préserver la flore et la faune grâce à un fauchage tardif de la végétation, favorisant la nidification des insectes, oiseaux et autres insectes importants pour le développement de la biodiversité.

Sur cette ancienne porte figurent deux plaques discrètes, l’une commémorant la déportation d’une famille juive raflée en septembre 1942, l’autre listant les noms de jeunes résistants fusillés par les nazis en 1944.

Sur le front nord-ouest des remparts, on croise un mémorial dédié aux condéens Edouard Lefebvre et Léon Faux, fusillés par les Allemands dans les remparts de la ville, en février 1918, pour espionnage.

La médiathèque “Le Quai”, représentative de la ville, est située entre les remparts et le bras de canal.

Un panneau explicatif, situé dans un corps de garde, en face de la porte qui mène à la médiathèque, vous présente d’ailleurs la ville fortifiée.

INFORMATIONS PRATIQUE
Adresse :
 Départ du circuit depuis la place Pierre Delcourt (ville et nature), mais vous pouvez aussi vous lancer le long du canal du Jard ou à partir du 3 boulevard de l’Armée (très nature).

Le château de l’Hermitage

Le Château de l’Hermitage fut édifié entre 1786 et 1789 pour le prince Anne-Emmanuel de Croÿ, prince de Solre et du Saint Empire, dont le père, Emmanuel de Croÿ Solre, maréchal de France, était devenu particulièrement riche après la découverte et l’exploitation du charbon sur ses terres.

C’est d’ailleurs dans les salons du château précédent que fut signé, en novembre 1757, l’acte de création de la Compagnie des Mines d’Anzin. “Château précédent », car la résidence néo-classique majestueuse que nous pouvons voir de nos jours au milieu de la forêt de Bonsecours est donc l’édifice qui a succédé au château élevé pour Emmanuel de Croÿ Solre (celui qui a fait ériger l’église Saint-Wasnon).

Après la Révolution, les biens d’Anne-Emmanuel de Croÿ en France ont été saisis par la République, puis vendus comme bien national, mais son fils aîné est parvenu à racheter le domaine, qui a appartenu à la famille de Croÿ jusqu’en 1966.

Photo de Jeremy Jännick issue de wikipedia

Devenu depuis une propriété privée, le château n’est visible que depuis les sentiers de promenades forestiers (et en de rares occasions de visite). Depuis la grille de l’entrée principale, vous ne pourrez l’admirer que de loin. Mais les sentiers font le tour du domaine… 😉

Et la balade dans la forêt de Bonsecours, entre chemin verdoyant, longs chemins bordés d’arbres et murs d’enceinte, est très attrayante.

Château de l’Hermitage (Condé-sur-l’Escaut) — Wikipédia (wikipedia.org)

L’admirable Grand Hêtre de la forêt de Bonsecours est âgé de 280 ans, haut de 48 mètres et d’une circonférence de 4,80m.

Vous pouvez faire une balade à vélo ou une boucle pédestre (plus courte) pour découvrir la belle forêt de Bonsecours.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Adresse :
avenue d’Arrivée à Condé ou avenue du Bois (pour voir le château et/ou commencer la randonnée) 59163 Condé-sur-l’Escaut
Horaires :
la forêt de Bonsecours est accessible gratuitement toute l’année

Les fosses de Chabaud-Latour et Ledoux appartenaient au Duc de Croÿ, qui fut l’un des fondateurs de la Compagnie des Mines d’Anzin, la plus grande société minière privée française.

Les sites naturels Ledoux et Chabaud-Latour

L’histoire de Condé s’entremêle à celle du charbon, car la ville est située au sein de la vaste “Forêt Charbonnière”, qui s’étendait à l’époque gauloise de Liège jusqu’à Béthune.

Lorsqu’à partir de 1202, le charbon de terre a été exploité en surface en Belgique et exporté, via Condé, dans toute la région, la Ville a prospéré pendant les cinq siècles. L’exploitation “industrielle” est apparue après la découverte de charbon dans les sous-sols de Fresnes-sur-Escaut en 1720 et c’est donc à Condé qu’a été fondée la compagnie des mines d’Anzin, en 1757.

Une première fosse, Chabaud-Latour y est créée à la fin du 19ème siècle, puis la fosse Ledoux en 1901. Cette dernière n’a pris sa pleine expansion qu’après 1945, faisant doubler la population de la Ville. Elle a fermé le 30 décembre 1988, laissant 384 hectares de friche industrielle.

L’Europe et la Région ont prévu son reverdissement à partir de 1994, puis l’aménagement paysager, qui a créé près de 34 kilomètres de promenades à pied, à cheval ou en VTT.

À cheval sur Condé-sur-l’Escaut et Saint-Aybert, l’immense site naturel de Chabaud-Latour compte à présent parmi les plus riches du département et a déjà séduit une multitude d’oiseaux qui y font étape lors de leur migration ou qui y résident à l’année.

Il existe depuis 2016 une application mobile gratuite permettant de découvrir et de suivre une éco-balade autour de la Canarderie. Vous pouvez aussi trouver un “circuit de la Canarderie” sur internet

En savoir plus sur le site de Chabaud-Latour et de l’ancienne fosse Ledoux.

INFORMATIONS PRATIQUES
Adresse : l’accès peut se faire via la base de loisirs (rue Richelieu à Condé-sur-l’Escaut) ou par La Roselière (au croisement du chemin des Moulineaux et de la Drève Félix Szpruta).
Horaires : le site est ouvert toute l’année, 24h/24.
Tarif : gratuit

J’espère que cet article vous aura donné des idées sur les choses à faire, quoi voir et quoi visiter à Condé-sur-l’Escaut pour une journée ou un week-end.

Puisque vous êtes dans le coin, vous pouvez traverser la frontière et passer une journée à Mons, en Belgique, pour visiter notamment la maison Losseau, trésor Art Nouveau.
Vous pouvez visiter les anciens sites miniers du Hainaut, devenus des paradis naturels. Et vous pouvez découvrir les boulevards “bavards” de Valenciennes.

Cet article vous a plu ? Gardez-le ou partagez-le.

4 commentaires

  1. Morelli joseph a dit :

    Merci, ayant moi-même vécu à condé , j’ai appris beaucoup de choses historiques sur la ville, je pense que l’on pourrait créer une fresque , type “puys du fou ” sur l’histoire riche de la ville fortifiée et de son histoire industrielle autour de la mine bien sûr.

    1. Tout à fait d’accord avec vous, Joseph. Certains des talentueux “street artistes” de la région pourraient créer une belle fresque qui rappellerait la belle et riche histoire de Condé. Ils auraient largement “de quoi faire” ! 😉

  2. Merci et bravo pour cette belle documentation sur la ville de Condé-sur-l’Escaut, j’irais volontiers suivre vos traces dès le printemps ! Étant moi-même photographe (amateur) j’apprécie d’autant plus vos photos qui donnent envie d’y aller…je n’habite pourtant pas si loin de Condé, alors c’est noté sans faute pour 2023 ! Merci, Joëlle

    1. Merci beaucoup, Joëlle. Condé possède quelques très beaux “spots” pour les photographes, je m’en suis donné à cœur joie. J’espère qu’il en sera de même pour vous l’année prochaine.
      Emily

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.