Week-ends

Un week-end à Montreuil-sur-Mer, hors du temps

Je vous invite à un voyage dans le temps à Montreuil-sur-Mer, l’une des villes les plus pittoresques de la région. Surnommée la “Carcassonne du Nord”, Montreuil vous invite à flâner dans ses ruelles pour y découvrir des maisons du 18e siècle, à vous régaler dans l’un de ses nombreux restaurants, à parcourir ses remparts qui surplombent une campagne à perte de vue sur les rives de la Canche, à visiter sa citadelle et ses musées pour découvrir son riche passé… qui ne fut pas de tout repos !

La cité des remparts (son autre surnom) est un véritable livre d’art et d’histoire à ciel ouvert. On trouve à Montreuil des traces de diverses époques reconnaissables par leurs styles architecturaux. Et pour comprendre le visage de la ville, il faut connaître son histoire !

L’histoire de Montreuil-sur-Mer

En arrivant à Montreuil, on ne penserait jamais que, jusqu’en 1581, des navires accédaient à la ville, qui était entourée d’eau. Après cette date, le comblement provoqua un retrait des eaux et les paysans, en cultivant les terres, accélérèrent l’ensablement de la baie qui s’assécha. Il ne reste aujourd’hui que quelques marais où l’on peut faire de jolies balades.

Et les remparts de la ville qui se dressent au-dessus de la bucolique vallée de la Canche ? En réalité, Montreuil-sur-Mer fut une ville fortifiée dès sa création au 9e siècle, pour résister aux invasions vikings. Seul port du domaine royal français, la ville connut un développement économique important, notamment en commerçant avec l’Angleterre. Des tanneurs s’installèrent dans la ville basse, quartier des activités industrieuses et portuaires. Et c’est la ville haute, domaine des artisans et commerçants, qui était entourée de fortifications. Elles furent étendues au 13e siècle pour laisser de la place au château royal bâti par Philippe Auguste. On peut encore voir une partie de ces remparts de nos jours, situés à l’ouest, avec leurs 5 tous de grès.
La grand-place accueillait le grand marché, l’échevinage, le beffroi et la halle aux draps… On retrouve encore dans les noms des rues actuelles les spécialités de l’époque : rue des bouchers, des pelletiers, des cordonniers, des barbiers, etc.

Montreuil-sur-Mer vivait donc joyeusement jusqu’en 1537, année où Charles Quint encercla et assiégea la ville. Malgré sa capitulation, elle fut pillée et incendiée. Il n’en resta quasiment rien.
François 1er, pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, décida de reconstruire des remparts plus élevés, puis Charles IX fit transformer l’ancien château de Philippe Auguste en citadelle. Et sous Louis XIV, Vauban trouva la forteresse si bien pensée qu’il n’y fit que des aménagements mineurs (il fit construire une demi-lune, la poudrière et l’arsenal).

place darnetal à Montreuil-sur-mer

Au 18e siècle, Montreuil connut une période de prospérité économique qui transforma son paysage urbain. Les principales églises furent restaurées et l’abbaye Sainte Austreberthe fut reconstruite. Des îlots entiers de petites maisons médiévales furent détruites pour faire place à de grands hôtels particuliers.

l'abbaye Sainte Austreberthe de Montreuil-sur-Mer

Lorsque Napoléon se décida à envahir l’Angleterre en 1803, Montreuil-sur-Mer devint le casernement d’un corps d’Armée de 24000 hommes ! Le général Ney installa son QG dans l’un des beaux hôtels particuliers de la ville (qui en compte une quarantaine, des plus sobres ou plus extravagants). Si l’empereur changea finalement d’avis, les cantines et les guinguettes qui proliféraient autour des camps militaires assurèrent la nouvelle prospérité de la ville.

Quelques années plus tard, en 1837, Victor Hugo passa à Montreuil et la ville le marqua au point qu’il y planta l’action de la première partie de son roman “Les Misérables”. D’ailleurs, depuis 1996, près de 500 bénévoles costumés rejouent chaque été le passage de l’écrivain et le roman qu’il a écrit lors d’un superbe “son et lumière” d’envergure. Et la Maison du Tourisme propose régulièrement des visites “Sur les pas de Victor Hugo” en période de vacances scolaires.

Enfin, lors de la Première Guerre mondiale, le quartier général des armées britannique s’installa à Montreuil-sur-Mer en avril 1916. Et un hôpital militaire indien occupait les locaux de l’école militaire préparatoire d’infanterie (à présent lycée Woillez).

Les rues pittoresques de Montreuil-sur-Mer

Nombre de rues de Montreuil sont inscrites aux Monuments historiques. Et d’ailleurs, s’il n’y avait pas de voitures garées contre les trottoirs, on se croirait au 19e siècle… voir bien avant ! Malgré les destructions subies au fil des siècles, la ville se distingue avant tout par l’ambiance qui règne dans ses nombreuses rues pittoresques, témoins d’un riche passé.

Ainsi, la plus ancienne auberge de la ville est à la fois hôtel de France et restaurant « le relais du Roy ». Cette hostellerie du 17e siècle devint un relais en 1827. Talleyrand, Stendhal et Victor Hugo ont fréquenté cet établissement romantique.

le relais du Roy à Montreuil-sur-Mer

La Place Darnétal (ex Place verte) accueille le monument aux morts de la ville, une jolie fontaine et plusieurs bâtiments anciens.

monument aux morts

Cette fontaine a été offerte à la ville par madame Mac Egan en 1872, à la mémoire de son mari, ancien commandant de la place de Montreuil de 1843 à 1845. Son blason figure dans la partie basse aux côtés de celui de la ville.

fontaine mac egan

Quatre ruelles médiévales méritent aussi votre attention. Elles ne sont pas évidentes à dénicher, car leur entrée est étroite. L’une va de la place Gambetta à la rue de la chaîne, une autre de la rue Hérambault à la rue Pierre Ledent, au niveau de la sous-préfecture, et les 2 autres vont de la place du général de Gaulle à la rue du Thorin.

ruelle médiévale de Montreuil-sur-Mer

Il existe quelques rares (mais jolis) exemples d’édifice de style Art déco à Montreuil, preuves de la vivacité de la ville qui a continué à se modifier au 20e siècle.

jolie maison art déco

Les rues du Clape en bas et du Clape en haut doivent leur appellation aux égouts qui les bordent (clape = clapet qui empêchait l’eau de refouler). Les petites maisons de la rue du clape en bas datent du 18e siècle. Elles étaient occupées à l’origine par des potiers.

rue du clape en haut à Montreuil-sur-Mer

J’ai aussi été marquée par les couleurs vives que certains habitants ont choisi pour leur maison : un peu de gaieté dans ce monde de brutes ! ;)

maison datant de 1740

Aux 21 et 23 de la rue Ledent, une surprise vous attend : le charme d’une maison à pans de bois. Rares sont les habitations qui ont échappé aux destructions de Charles Quint en 1537. Reconnue comme étant « la plus vieille maison de Montreuil », la maison “du pot d’étain” fut réalisée à l’origine en torchis, pans de bois et tuiles maçonnées. Elle est le seul témoin encore existant de l’urbanisme du 16e siècle à Montreuil-sur-Mer.

la maison du pot d'étain à Montreuil-sur-Mer
Vue sur la ville basse de Montreuil-sur-Mer

La promenade des remparts

Les remparts se dressent à plus de 40 mètres de hauteur et offrent une vue panoramique sur la très jolie et bucolique vallée de la Canche.
La commune est traversée par le sentier de grande randonnée 121 (GR 121) qui relie Wavre, en Belgique, à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Mais vous pouvez tout simplement faire le tour de la ville haute en suivant un chemin balisé (et accessible à tous) sur un peu moins de 3 kilomètres.

la promenade des remparts

En moins d’une heure, vous pouvez faire le tour des remparts et profiter des magnifiques points de vue sur la vallée de la Canche, le fleuve, le Montreuillois, les fortifications…

vue sur la vallée de la Canche

Une très jolie balade d’environ 8 kilomètres vous attend également par le bas des remparts, à travers la campagne et une partie de la ville-basse.
Vous pouvez commencer votre promenade par la “tour de la Poterne” située un peu avant l’entrée de la citadelle.

les remparts de Montreuil-sur-Mer
les remparts et la Citadelle de Montreuil-sur-Mer

En savoir plus sur la superbe promenade tout autour des remparts de Montreuil-sur-Mer.

L’abbatiale Saint-Saulve de Montreuil-sur-Mer

Du 10e au 13e siècle, Montreuil-sur-mer assuma aussi une fonction religieuse importante. Dès l’origine la ville fut réputée pour ses reliques (Saint Riquier, Saint-Saulve ou Saint-Maclou) amenées par des moines et des bénédictines fuyant les Vikings.

Place Gambetta, l’abbatiale Saint-Saulve constitue l’élément le plus important du patrimoine religieux de Montreuil-sur-Mer. Construite au 12e siècle, elle occupe l’emplacement d’un monastère plus ancien qui avait été fondé au 10e siècle.

l'abbatiale Saint Saulve de Montreuil-sur-Mer

L’abbaye a connu son apogée du 13e au 14e siècle, puis en 1467, un phénomène naturel (sans doute un tremblement de terre) provoqua l’effondrement de l’abbatiale. Elle fut reconstruite, mais incendiée en 1537 par les troupes de Charles Quint. La voûte fut reconstruite à un niveau inférieur à l’ancien.
Les éléments les plus importants de l’actuelle abbatiale, notamment le chœur et le transept, ont donc disparu. Seule la nef demeure.

Dernier vestige de l’édifice du 12e siècle, la façade est constituée d’une tour massive qui fut coiffée d’un clocher à lanternon en 1771.

église de Montreuil-sur-Mer

Son très joli portail sculpté a été exécuté après 1467 et restauré au 19e siècle. Ses 42 bas-reliefs sculptés évoquent des épisodes de la vie de la Vierge et des patriarches. Les statues qui ornaient le tympan et les piédroits ont été détruites durant la Révolution française, puis remplacées en 1874.

le portail de l'abbatiale saint saulve

Les frises qui courent sous les chapiteaux des piliers (datant a priori du 15e siècle) représentent des personnages excentriques, des animaux fabuleux et de végétaux aux entrelacs savants.

détail d'un des piliers
Photos de Daniel Piton issues de wikipasdecalais

Les orgues du 18e siècle proviennent de l’église Notre-Dame en Darnétal, qui fut détruite à la Révolution.

Dans la chapelle Notre-Dame, on peut admirer une toile de 1768 qui représente une sainte locale, Austreberthe de Pavilly, née dans un petit village des bords de Canche, implorant Saint-Omer de la laisser devenir religieuse.

la chapelle Notre Dame de l'abbatiale

La Vision de saint Dominique, réalisée entre 1712 et 1717, orne le maître-autel.

Sur la chaire de style Louis XIV, les statues représentant les évangélistes ont été décapitées durant la Révolution (sauf celle de Saint-Jean). Par la suite, on a remplacé les têtes disparues par des têtes d’anges joufflus, adaptées tant bien que mal sur les corps. L’effet produit par cette restauration est assez curieux…

la chaire de l'abbatiale

Derrière la chapelle Notre-Dame, un Christ gisant en craie provenant d’une mise au tombeau du 15e siècle est surmonté par le monument funéraire en bas-relief de l’abbé Guillaume de la Pasture, mort en 1504.

Le trésor d’art sacré de l’abbatiale Saint-Saulve constitue l’un des plus beaux ensembles du nord de la France. Il conserve de magnifiques témoins de l’art religieux du Moyen Âge au 19e siècle, parmi lesquels la plus ancienne crosse d’Europe : la crosse pastorale de l’abbesse de Pavilly, sainte Austreberthe, dont le bois daté de la fin du 7e siècle a été richement orné au 12e siècle.
Le trésor visible à côté de l’autel est quant à lui formé de plusieurs reliquaires en argent datant du milieu du 17e siècle et provenant de l’ancienne abbaye bénédictine Sainte-Austreberthe.

le trésor exposé dans l'abbatiale

En effet, le trésor d’art sacré n’est que partiellement visible. Les pièces les plus précieuses (dont la crosse) font partie de la collection du Musée de France Roger Rodière, qui les expose en de rares occasions.

La chapelle de Saint-Joseph date du 19e siècle.

INFORMATIONS PRATIQUES :
Adresse : place Gambetta
Horaires : accessible au public toute l’année, de 9h à 18h (en-dehors des offices religieux).
Tarifs : gratuit

La Grande Guerre à Montreuil

Une sculpture équestre trône fièrement devant le théâtre de Montreuil (place du Général de Gaulle), celle du Maréchal Douglas Haig.

À partir de 1916, la Ville de Montreuil-sur-Mer accueillit le “Grand quartier Général” des armées britanniques commandées par le Maréchal Haig. Montreuil était idéalement positionnée sur le plan géographique en permettant de rayonner sur l’ensemble des infrastructures britanniques implantées sur le sol français (bases portuaires, camps de stationnement et d’entrainement, dépôts…) et située à une distance raisonnable du front. C’est depuis Montreuil que furent conçues et décidées les orientations stratégiques à mener sur les champs de bataille.

En 1931, décidé à rendre hommage à cet “artisan de la victoire”, un comité confia au sculpteur Paul Landowski (auteur du Christ rédempteur de Rio) la réalisation d’une statue équestre le représentant.
La statue ne “vécut” pas bien longtemps : en 1940, les Allemands la déboulonnèrent pour qu’elle soit fondue. La statue actuelle est un second tirage réalisé en 1950 d’après le plâtre d’origine.

statue du Maréchal Haig à Montreuil-sur-Mer

Si, de nos jours, la personnalité et l’action du Maréchal Haig durant le conflit peuvent être débattues, il n’en demeure pas moins que des milliers de soldats et d’officiers Britanniques passèrent par Montreuil-sur-Mer durant 3 années… Les civils et les militaires cohabitèrent cordialement jusqu’à la fin du conflit.

Vous croiserez peut-être des panneaux vous invitant à suivre l’itinéraire “Des Américains à Montreuil”. Sachez qu’ils ne concernent pas les soldats américains (aucun “Sammy” n’a jamais été caserné dans la cité), mais des peintres !
De la fin du 19e au début du 20e siècle, les artistes furent séduits par le pittoresque de Montreuil au point qu’un groupe d’Américains et d’Anglais s’installa à demeure. Ils peignirent la ville jusqu’à la déclaration de la Grande Guerre, laissant de Montreuil plusieurs dizaines d’œuvres que l’on peut découvrir en suivant cet itinéraire.
Chaque arrêt correspond à un lieu de vie ou de travail d’un artiste tantôt anglais ou américain.

La citadelle de Montreuil-sur-Mer

Du château royal édifié pour Philippe Auguste au début du 13e siècle, il subsiste une porte fortifiée (la tour de la reine Berthe) et plusieurs tours tournées vers l’estuaire de la Canche. La citadelle, construite sur décision du roi Charles IX, fut l’une des premières du royaume. Le site fut régulièrement renforcé du 17e au 19e siècle, notamment par Vauban vers 1670. La plupart des bâtiments intérieurs datent d’ailleurs de l’époque de l’ingénieur militaire du Roi Soleil.

Monument Historique depuis 1926, la citadelle abrite aujourd’hui une partie des collections du Musée de France Roger Rodière, ainsi qu’une auberge de jeunesse. Ce site, classé pour ses colonies de chauves-souris, offre aux visiteurs des panoramas spectaculaires sur la vallée de la Canche.

entrée de la citadelle de Montreuil-sur-Mer

La tour de la reine Berthe était une ancienne porte d’accès à la ville. En 1599, la route royale d’accès à Montreuil qui passait par cette tour a été déviée au nord de la ville, ce qui a permis de sauvegarder celle que l’on appelait aussi la porte du château. Cette tour Berthe évoque en effet l’ancien château royal détruit par Charles Quint en 1537.
À ses pieds, des jeux en bois permettent de se placer dans les pas de chevaliers à l’entrainement, en tirant à l’arc ou en frappant à l’épée.

Pour profiter au mieux de la visite de la citadelle, les enfants peuvent obtenir un livret-jeu qui leur permettra de faire une chasse au trésor dans les lieux, en trouvant des panneaux leur présentant des suspects et des indices…

Dans chacune des tours et des édifices, des panneaux explicatifs vous permettent de mieux comprendre l’histoire et l’usage de la citadelle à travers les siècles, de manière autonome.

La citadelle et les remparts sont le refuge de plusieurs colonies de chauves-souris. Elles se nichent dans des cavités pour hiberner dans un milieu humide à température constante. Chaque année, lors de la nuit de la chauve-souris, une animation propose de partir à la découverte des espèces rares et menacées présentes à Montreuil-sur-mer, en particulier le murin à oreilles échancrées et le grand rhinolophe, unique dans la région.
La Citadelle est déclarée “Site d’Intérêt Communautaire Natura 2000”, une spécificité de la citadelle de Montreuil.

En suivant le document de visite, vous passez en haut et en bas des tours, à l’intérieur et à l’extérieur de la citadelle, pour en connaître tous les recoins et découvrir ses spécificités. Elle a été construite en forme d’étoile et ses cinq bastions sont posés de manière irrégulière, car il a fallu les adapter au relief du sol et à l’existence du château royal en partie conservé. 

Qui dit “château” dit “oubliettes”, et la Citadelle de Montreuil possède une cellule en sous-sol accessible uniquement par un trou étroit…

L’une des tours garde encore les traces de graffiti et gravures laissés là par les différents visiteurs. Certains ont laissé une date et/ou leur nom, mais les plus anciens ont gravé des signes religieux (croix et crucifix).

Certains ont gravé des fleurs de lys, symbole de la royauté française.

D’autres, enfin, ont gravé des symboles : labyrinthe, croix potencée, chandelier…

Lors de ma visite, un labyrinthe avait été créé dans les herbes hautes, pour que les enfants puissent s’y amuser.

Le chemin de ronde a été construit au 16e siècle puis renforcé par des arches au 17e siècle. Il emprunte une partie de son tracé aux courtines du château royal et relie l’enceinte en se connectant à la “tour Blanche”. Depuis le chemin de ronde, on peut admirer la Canche au pied de la citadelle, mais aussi (par beau temps) le phare du Touquet, les éoliennes de Widehem et la chartreuse de Neuville-sous-Montreuil.

Dans la “Tour blanche”, située en face de l’Arsenal et à côté de l’entrée des casemates, vous pouvez admirer un plan-relief de Montreuil datant du 17e siècle et des explications sur la construction de la citadelle.

Vous pouvez visiter la citadelle avec un audioguide. Il vous suffit, le long du parcours, de choisir les chiffres apparaissant sur les panneaux pour entendre les explications correspondantes.

Les casemates accueillent l’exposition permanente “Montreuil-sur-Mer au cœur de la Grande Guerre”, qui présente d’abord la ville telle qu’elle était durant la “Belle Époque”, puis explique en détail comment les Britanniques se sont installés dans la ville et ses alentours.

Le musée Rodière doit son nom à un historien érudit des années 1930, qui, avec un groupe de passionnés, avait pris conscience de l’importance de sauver les témoignages de l’histoire de Montreuil-sur-Mer et du Montreuillois.
Il se trouve désormais en grande partie dans la citadelle à l’emplacement choisi au départ en 1930 par les amis du vieux Montreuil. Les trésors cachés de ce musée se déclinent en 2 thématiques : l’histoire (principalement religieuse) de la ville et le courant pictural qui s’est développé entre 1880 et 1914, « l’école d’Étaples ».

Lorsque je m’y suis rendue, le thème de l’exposition était : “913-2013, l’éloge du patrimoine”. Elle permettait de découvrir les collections d’art sacré et sculptures médiévales du musée, ainsi que des œuvres des peintres américains en villégiature à Montreuil-sur-Mer à la fin du 19e – début du 20e siècle.

La Citadelle de Montreuil-sur-Mer accueille également un gite (3 chambres dans l’ancien corps de garde du 16e siècle) et une auberge de jeunesse (40 lits répartis en deux dortoirs et 4 chambres de 2 à 6 lits, à partir de 16€ par personne).
Vous pouvez y réserver un séjour.

Il est possible de découvrir la citadelle de plusieurs manières différentes, ludiques et interactives. Vous pouvez la visiter librement avec un document, lors d’une visite guidée (avec possibilité de tirer avec la machine de guerre médiévale !), d’organiser une visite en groupe (sur demande), utiliser un audioguide ou une tablette tactile (supplément de 2 euros par tablette).
Durée moyenne de la visite : 1h à 1h30.

En 2016, Montreuil-sur-mer a été élu deuxième Village préféré des Français dans l’émission de Stéphane Bern sur France 2. Pas surprenant, tant on se laisse emmener par les charmes de cette jolie ville.

J’espère que cet article vous aura donné des idées sur les choses à faire, quoi voir et quoi visiter à Montreuil-sur-Mer pour une journée ou un week-end.

Si vous aimez les villes fortifiées et proches de l’eau, vous adorerez Gravelines, classée parmi les 105 “plus beaux détours de France”. Vous pouvez aussi faire le tour des remparts du Quesnoy, dans l’Avesnois.

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