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Une journée à Godewaersvelde, village flamand, village frontière

Godewaersvelde est un village pittoresque qui attire les visiteurs en quête d’authenticité et de tranquillité. Avec ses bâtiments historiques, son musée original, ses paysages verdoyants et sa proximité avec la Belgique, ce village a beaucoup à offrir pour une escapade réussie.

Godewaersvelde est situé au milieu des monts de Flandres, plus précisément du côté du mont Cassel. Ce village de 2000 habitants, emblématique de la culture flamande, a su conserver son caractère rural et traditionnel.
Situé dans un environnement vallonné et verdoyant, à une demie heure de Lille et de Dunkerque, planté le long de la frontière franco-belge, ce bourg typique conserve dans sa brique et ses tuiles l’histoire de la région. Vous y verrez souvent, sur les façades des maisons, l’emblématique lion flamand, car les habitants sont fiers de leur terre autant que de leur commune, d’autant plus qu’elle est niché au milieu des champs, des prairies et des monts, un cadre idéal pour les promenades.

L’histoire du village

Selon wikipedia, ce nom quasi-imprononçable (God-ouar-svèlde ;)) provient de « Godafrithas feldu, pays rude, sauvage ou lande de Goeffroi (évangélisateur de la Flandre) ou champs de Godewaer (équivalent germanique de Geoffrey), nommée Gotsvelde ou Gode dans le langage parlé. »

L’histoire de Godewaersvelde remonte à plusieurs siècles. S’il existe des traces d’habitations dès l’époque gallo-romaine, le village a réellement été fondé au Moyen-Âge. Un château, aujourd’hui disparu, a été construit sur une motte féodale au 14e siècle. Le village a ensuite, au fil des siècles, connu l’influence des comtes de Flandre et des Pays-Bas espagnols, les guerres de religions et les troubles dûs à son emplacement stratégique près de la frontière belge, jusqu’à son rattachement au royaume de France en 1713.

Dans les années 1870, une gare internationale a été construite dans le village, permettant l’essor des industries du village, liés au plantes textiles et à la bière. Une tradition textile, qui s’était développée au fil des siècles, avait d’abord employé des artisans à domicile, avant que des ateliers ne voient le jour pour fabriquer des toiles d’habillement en lin et des toiles d’emballage de chanvre ou jute.

Pendant la Première Guerre mondiale, Godewaersvelde était un lieu de repos pour les soldats britanniques et canadiens, qui l’appréciaient mais ne parvenaient pas, évidement, à prononcer son nom : ils le surnommaient simplement « God » (Dieu, en anglais).

Un grand hôpital de campagne a été installé dans le village durant la guerre 1914-1918 (voir, en fin d’article, le cimetière britannique). Godewaersvelde étant situé près de la frontière, plusieurs batailles ont eu lieu dans ses alentours et au mont des Cats.
Le jeune lieutenant Maximilien Von Hessen, 19 ans, frère de l’impératrice de Russie et neveu de l’Empereur Guillaume II, a perdu la vie en octobre 1914, touché par des tirs britanniques devant l’abbaye du Mont des Cats.

Le village a été beaucoup moins abîmé durant la Seconde Guerre mondiale et c’est la 1ère division blindée polonaise qui, le 6 septembre 1944, l’a libéré.

La gare a fermé en 1970, elle a été transformée en école en 1988, et les douaniers ont quitté le village en 2009, lorsque les accords de Schengen ont abolis les frontières entre pays européens. Et, pour que la mémoire de ce long cache-cache entre fraudeurs et douaniers ne soit pas oubliée, le Musée de la vie frontalière a été créé peu après dans l’ancien presbytère.

Visite du village de Godewaersvelde

En entrant dans le village, votre regard sera attiré par les charmantes habitations flamande et de jolies façades.

Vous allez croiser dans le village une dizaine de panneaux explicatifs « Village patrimoine » qui mettent en valeur plusieurs bâtiments tout en décrivant leur histoire.

Commençons par l’ancienne brasserie Saint-Eloi, dont la maison de maître et le bâtiment industriel existent encore dans le style architectural de l’époque.

Cette brasserie est située en face de l’Eglise. Elle aurait été fondée par la famille Van-Inghelandt au début du 20e siècle, comme l’atteste la date 1906 portée sur l’atelier. La fabrication de la bière a cessé en 1939 et la brasserie est devenue un dépôt de boissons jusqu’en 1982.

Le logement patronal porte la date 1922. A l’angle du pignon, vous pouvez admirer une sculpture de Gustave Pattein (architecte et sculpteur à Hazebrouck) qui représente une corbeille remplie des ingrédients de la bière, de l’orge, un tonneau et un chaudron.

L’ancienne gare SNCF du 19e siècle, devenue école, possède une belle élégance. Le symbole est d’ailleurs joli, car cet emblème du passé de la commune, qui y a amené les ouvriers textiles comme les fraudeurs, est donc devenu un lieu d’éducation, un lieu d’avenir.

Flânez dans les rues pittoresques et découvrez de charmantes maisons. Vous croiserez peut-être une calèche tirée par des chevaux flamands à la robe caramel.

La halle à houblon a été construite 1870, lors de l’ouverture de la gare. Auguste Bourel, négociant en houblon, achetait aux agriculteurs locaux les fleurs séchées, les stockait, les conditionnait et les revendait aux petites brasseries de la région. La présence de la halle à houblon et de la halle à grains, situées de part et d’autre de l’ancienne voie de chemin de fer, et où se situe aujourd’hui la Place Verte, sont la preuve du passé industriel du village.

Le musée de la vie frontalière

En 1713, avec le traité rattachant Godewaersvelde à la France, le village est devenu une commune frontalière. Dès ce moment, des brigades de douaniers sont venus s’y installer. Mais « l’âge d’or » des fraudeurs est surtout advenu avec la création de la gare en 1870.

La gare de Godewaersvelde était la première gare SNCF pour les trains venant de Belgique : tous les trains s’arrêtaient et il y avait ici une dizaine de douaniers dont l’activité journalière était consacrée exclusivement au contrôle des marchandises et des voyageurs. A l’époque, tout ce qui entrait ou sortait du territoire était taxable, voir prohibé (tabac, allumettes…).

De cette époque où les douaniers de Godewaersvelde et les contrebandiers jouaient au chat et à la souris, il reste des nombreux objets, archives, documents et témoignages liés à l’histoire de la douane et de la fraude, conservés et joliment mis en scène dans le musée municipal.

Au cours d’une visite ludique et pédagogique, on y découvre quelques pièces insolites comme un landau dont le double-fond permettait de stocker des paquets de tabac. La soutane ? Celle du curé d’Houtkerque qui faisait un trafic de clarinettes !

Le musée de la vie frontalière vous présente les techniques de surveillance et de contrôle des douaniers, ainsi que les ruses et systèmes des « pacotilleurs » et autres fraudeurs occasionnels : un bidon à alcool à plaquer contre le ventre, des sacs attachés sur les chiens, une machine pour fabriquer des carottes de feuilles de tabac et les transformer en cigarettes, etc.

Les douaniers, quant à eux, usaient de toute une panoplie de sondes, d’appareils de mesure, balances, toises, etc. qui leur permettaient de vérifier poids, dimensions, quantités et qualité de ce qui passait à la frontière.

Albert Capoen, naturellement surnommé « Al Capone », a longtemps passé du tabac dans le réservoir de sa moto…

La contrebande organisée avait une autre dimension et, pour l’empêcher, le douanier passait la nuit sur son lit d’embuscade, à l’affût, pour débusquer les fraudeurs.

La visite du musée se termine par la présentation des nouvelles missions de la douane dans des domaines variés : la contrefaçon, la traque des réseaux pédophiles, le contrôle sanitaire, la traçabilité des matières à haut risque de contamination, la protection du patrimoine artistique et des animaux en danger d’extinction, etc.

Le service des douanes a offert quelques pièces « modernes », telles que de fausses Rollex, de faux parfums, de faux sacs ou vêtements de luxe pour illustrer les risques liés au traffic de contrefaçons.

En sortant de la dernière salle du rez-de-chaussée, on tombe nez-à-nez avec… le géant chien !

La salle de l’étage met en valeur les spécificités et la culture flamandes. Le tir à l’arc à la verticale, les géants du nord, la colombophilie, les jeux anciens comme la boule flamande…

Le musée reconstitue aussi un estaminet. Non seulement parce que ce lieu de vie et de restauration est éminemment flamand, mais aussi parce qu’au siècle dernier, c’était l’endroit où l’on obtenait des renseignement et des rumeurs, entre contrebandiers et douaniers.
Le géant local est évidemment un douanier, Henri, inspiré d’un véritable douanier qui vécut centenaire et dont le musée a récupéré le vélo.

Dans le fond de la salle, une petite exposition met en valeur les particularités de l’architecture rurale du Westhoek, une région franco-belge de Flandre occidentale où se situe Godewaersvelde . Briques claires, pignons, façades, tuiles, volets, fers d’ancrage, dessins de briques…

Le musée organise périodiquement des expositions temporaires en rapport avec la douane ou la Flandre.

Le musée de la vie frontalière de Godewaersvelde possède aussi un très joli jardin avec des parterres, des arbres fruitiers, des marronniers et tilleuls centenaires et une aire de pique-nique.

INFORMATIONS PRATIQUES
Adresse : 98, rue de Callicanes 59270 Godewaersvelde
Horaires : ouvert du 1er avril au 30 septembre, les vendredi, samedi et dimanche après-midi de 14h30 à 17h30.
Tarif : 5 euros (gratuit pour les moins de 12 ans). Attention, le musée n’accepte pas la carte bancaire.

L’église Saint Pierre

L’ancienne église datait de 1526, elle a été détruite par un incendie le 6 juin 1902. Le Conseil Municipal a rapidement prit la décision de la reconstruire et a confié sa création à l’architecte Paul Destombes, de Roubaix, qui en a entreprit la construction entre 1904 et 1906.

De l’église, on voit surtout sa grande tour porche et les ouvertures pas plus grandes que des meurtrières de château. Cette église de briques est un bel exemple d’architecture néo-gothique avec une influence flamande.

En façade, trois niches protègent les statues du Curé d’Ars, du Sacré-Cœur de Jésus, et de St Gérard Majella. Le curé d’Ars, Jean-Marie-Baptiste Vianney, a été canonisé en 1925 et l’italien Gérard Majella en 1904.

Le tympan présente le visage de Saint Pierre et ses clés, les armoiries du pape Pie X (pape de 1903 à 1914) et celles de Monseigneur Sonnois, qui était alors archevêque de Cambrai (jusqu’en 1913). Les signatures sont celles des sculpteurs Biebuyck (de Vieux-Berquin) et Ringot (de Bergues).

L’église abrite de très beaux vitraux colorés, des sculptures de bois colorés et un ensemble mobilier néo-gothique réalisé et signé par Gustave Pattein. L’orgue, réalisé en 1912 est de Loncke (de Hondschoote). 
L’église est rarement ouverte (durant des visites guidées, les Journées du patrimoine…) et je n’ai malheureusement pas pu prendre de photo de l’intérieur.

Les randonnées

Les amateurs de randonnée et de nature apprécieront les nombreux sentiers qui sillonnent les environs de Godewaersvelde. Ils permettent de découvrir les paysages typiques de la campagne flamande, entre champs, fermes et villages pittoresques. Ces circuits autour du village sont accessibles toute l’année, mais je vous conseille de les parcourir au printemps ou à la fin de l’été, lorsque la nature est la plus agréable.

Le GR 128 traverse le village, suivant pour un temps l’ancienne voie ferrée. Mais des circuits plus courts, comme le « chemin des fraudeurs« , la « balade de Katts » ou « autour du monastère » vous permettront de découvrir la campagne flamande.

Il existe également des circuits de randonnées bien plus long, que l’on peut faire à pied ou à vélo :

  1. Circuit des Trois Monts : Ce circuit de 18,5 km relie les trois monts emblématiques de la région, à savoir le Mont des Cats, le Mont Noir et le Mont Rouge.
  2. Circuit des Fermes Fortifiées : Ce sentier de 14 km serpente à travers la campagne flamande et permet de découvrir les fermes fortifiées typiques de la région. Le parcours passe par les villages de Berthen, Boeschepe et Godewaersvelde.
  3. Circuit de la Haute Vallée de la Lys : Ce circuit de 20 km suit le cours de la Lys, une rivière qui traverse la région.

Le cimetière britannique de la Première Guerre Mondiale

Situé à l’extérieur du village, derrière un bosquet, le cimetière britannique de Godewaersvelde a été créé en 1917, entre la bataille de Messines et la terrible bataille d’Ypres, quand les blessés étaient amenés dans l’hôpital de campagne local. Il accueille les corps de 972 soldats du Commonwealth (Britanniques, Australiens, Canadiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains et un Indien), ainsi qu’une infirmière du Service de Santé des Forces Territoriales (Soeur Kemp).

Les tombes sont si nombreuses et si rapprochées que le cimetière paraît presque tassé, trop petit. Il semblerait que les soldats décédés ont été placés dans des fosses communes après la bataille, car décédés le même jour. Lorsqu’ils ont été déplacés après l’Armistice, on a choisi de les inhumer à nouveau très proches les uns des autres. Cela donne l’impression que le cimetière est trop petit pour accueillir les très nombreux jeunes hommes morts durant ces terribles années.

Article émouvant de France24 sur le soldat australien Henry Foster Midgley, dont la petite nièce a retracé le parcours, jusqu’à retrouver sa tombe dans le cimetière de Godewaersvelde.

Le sapeur Percy Ambrose Wilkinson, originaire du nord de l’Angleterre, est décédé à l’âge de 34 ans, lors d’une attaque.

Le conducteur Dagdu, originaire du nord de l’Inde, faisait partie d’une « colonne de munitions » de la division Kumaon de l’artillerie royale. Il conduisait les chevaux qui tiraient les canons sur le champs de bataille.

Le londonien Percy Edward Payne n’avait que 20 ans lorsqu’il est décédé de ses blessures.

Soeur Elise Margaret Kemp, infirmière néo-zélandaise, est décédée alors qu’elle soignait des blessés dans un poste de secours qui a été bombardé par un avion allemand.

Durant l’offensive allemande dans les Flandres, en 1918, l’hôpital de campagne et les unités combattantes ont continué à utiliser le cimetière, qui contient aussi les tombes de 19 soldats allemands.

Le cimetière Britanniques de Godewaersvelde est situé sur une petite colline entre le village et le Mont des Cats, au milieu des pâturages.
Remontez la Rue de Boeschepe, et faites presque un demi-tour lorsque vous voyez le panneau vert « Godewaersvelde British cemetery ». Vous pouvez vous garer sur le petit parking proche du cimetière (boueux par temps de pluie).

Le cimetière est indiqué par le petit panneau vert foncé.

Les estaminets

Si vous voulez faire une pause déjeuner ou vous rafraichir, attablez-vous dans un estaminet. Il y en a 5 dans le village !
Les lieux de convivialité que sont les estaminets se sont développées en s’appuyant sur l’économie brassicole de la région : autrefois, le village était entouré de champs de houblon, avec lequel on fait des bières savoureuses.

Dans les estaminets vous trouverez des plats rustiques et savoureux, mais aussi de la simplicité et de chaleur humaine, et peut-être même des jeux traditionnels.

Sur le principal carrefour du village, on retrouve plusieurs estaminets, dont le Blauwershof. Ce bâtiment fut une forge, puis un relais de voyageurs et même un repère de contrebandiers, ce qui lui vaut son nom flamand « Het Blauwershof ».

Ne manquez pas de goûter aux spécialités culinaires locales pendant votre séjour à Godewaersvelde. Le fromage de l’abbaye du Mont des Cats, les bières régionales et les plats traditionnels flamands accompagnés de frites (carbonnade flamande, poulet au Maroilles, Potjevleesch, lapin à la flamande, jarret de porc à la diable, welsh, tarte au papin, brioche perdue à la vergeoise, tarte au sucre…).

Et si vous aimez le Potjevleesch, ne ratez surtout pas celui de la boucherie-charcuterie « Au Coeur des Monts » (au 245, rue du Mont des Cats). Un must !

L’abbaye du Mont des Cats

Nicolas Joseph Ruyssen, né en 1757 à Hazebrouck, est un artiste français qui a effectué de nombreux séjours dans les cours royales d’Europe. En 1819, Ryussen a acheté les ruines de l’ancien ermitage des Antonins au Mont des Cats (fondé en 1650), afin de les restaurer et d’y fonder une école qui serait menée par les Frères des Écoles chrétiennes.
En 1826, l’école est finalement devenue un monastère et, quelques mois après l’arrivée des moines, Nicolas Ruyssen est décédé. Sa maison existe encore, sur le territoire de Godewaersvelde.

photo de Pierre André Leclercq, issue de wikipedia

Situé en partie sur le territoire de Godewaersvelde, le Mont des Cats est une colline de 164 mètres qui offre une magnifique vue panoramique sur la région, l’Houtland, « pays au bois ». Vous pouvez y faire des randonnées et profiter de la nature environnante.

Dans la boutique de l’abbaye trappiste, vous pouvez acheter des produits locaux et monacaux, tels que le célèbre (et délicieux) fromage de l’abbaye.

En savoir plus sur le Mont des Cats.

Des évènements festifs populaires rythment régulièrement la vie du village : traditions flamandes telles que le tir à l’arc sur perche verticale et le jeu de bourle, mais aussi le carnaval et ses géants (en janvier), Godéon, fête de l’accordéon de Godewaersvelde (début avril), le festival de théâtre amateur (fin avril), la « Ducasse » de Godewaersvelde (troisième week-end du mois de juin), la fête à Raoul et la brocante à Raoul (deuxième dimanche du mois de juillet), la Saint Martin (autour du 11 novembre), une course de garçons de café ou le Printemps des poètes…

En somme, Godewaersvelde est une destination idéale pour les amoureux de nature, de patrimoine historique et de gastronomie. Laissez-vous charmer par son héritage, sa beauté naturelle et son accueil chaleureux.

J’espère que cet article vous aura donné des idées sur les choses à faire, quoi voir et quoi visiter à Godewaersvelde pour une journée ou un week-end.

Puisque vous êtes dans le coin, vous pouvez aussi visiter le village de Boeschepe ou vous promenez sur le chemin des Jacinthes, à Saint-Jans-Cappel.

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2 commentaires

  1. Marie José a dit :

    MERCI pour cet excellent article vraiment très complet.je connais ce village depuis des décennies et vous avez apporté beaucoup de détails à mes connaissances.
    « Le monde ne manque pas de merveilles mais d’émerveillement » CHESTERTON.
    Continuez à enchanter nos vies avec des découvertes près de chez nous.
    Marie José

    1. Hooooo merci beaucoup pour ce commentaire. Je suis touchée 🙂

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